Le Temps de le dire – Tome 5, Une vie débordante de Michel Langlois, vient d’arriver en librairie récemment. Ce cinquième tome est le dernier volet qui vient clore cette saga de la famille Courchesne.
Résumé : 1922. Charlotte, toujours prisonnière des griffes de son mari, se voit enfin délivrée après trois semaines de cauchemar. S’ensuit une longue convalescence au terme de laquelle, avec l’aide de sa famille, elle doit réapprendre à s’ouvrir au monde. Heureusement, la peinture demeure sa passion, son exutoire ; elle s’y plonge tête première. Entre alors en scène Oscar Ladouceur, un instituteur et photographe. Ensemble, ils sillonnent la région, cherchant des sujets d’inspiration pour leur art respectif, et bâtissent des projets d’exposition. Peu à peu, à force de patience et de douceur, Oscar parvient à gagner la confiance de Charlotte ; bien que celle-ci, se sentant encore fragile, ne veuille plus s’abandonner à un homme. Oscar saura-t-il l’aider à vaincre sa peur et, surtout, à lui faire croire de nouveau en l’amour?
Pour ceux qui comme moi ont lu le tome 4, on avait tous bien hâte de connaître la suite, puisque cela se terminait sur une intrigue entourant Charlotte et son époux Louis, alors qu’ils s’apprêtaient à partir en voyage de noces. Et je dois dire que ce cinquième volume est des plus palpitants. Les premiers 100 pages nous expliquent en détail les trois semaines où Charlotte a été prisonnière de son époux. Ce sont des émotions vives et des rebondissements à chaque page qui nous interpellent dans ce premier tiers du roman.
Par la suite, il se passera presque 10 ans avant que Charlotte puisse se réadapter à une vie normale et espérer rencontrer et lier des liens avec un homme. Et le troisième tiers du roman est consacré, de 1931 à 1936 à la peinture et sa nouvelle amitié avec Oscar Ladouceur qui porte bien son nom.
Dans ce roman, il y a un peu de tout. Il y a du suspens et de l’intrigue au début, puis on voit l’évolution de Drummondville avec les technologies qui changent rapidement et on voit comment les gens vivent le krach boursier de 1929. Finalement, on en apprend beaucoup sur certains métiers, événements et coutumes qui n’existent plus maintenant, mais qui étaient nécessaires à l’époque. Donc, on s’instruit beaucoup. On nous explique le traditionnel sacrifice du porc. Celui-ci est tué pour nourrir une famille et chaque morceau du porc était utilisé. Rien n’est jeté. C’est assez hallucinant à lire. On nous parle aussi du ferrage d’un cheval, la coupe de la glace sur la rivière, la course de chiens de traineaux, et plusieurs autres thèmes du genre.
Comme avec tous les romans à saveur historique de Michel Langlois, on s’instruit en plus de se divertir. L’auteur a une facilité à nous décrire des paysages, des métiers, des événements, comme si on y était, tout en images simples et faciles à comprendre. Les dialogues sont fluides et faciles à suivre et bien réalistes. On embarque aisément dans les histoires qu’il nous raconte. Ce cinquième tome termine bien cette saga familiale. Il est juste dommage de devoir dire adieu à ces personnages qu’on a appris à aimer au fil des pages et des années.
Michel Langlois a fait carrière comme généalogiste aux Archives nationales du Québec. Il est aussi l’auteur des sagas La Force de vivre, Ce pays de rêve, Il était une fois à Montréal, Il était une fois à Québec et Le temps de le dire, des ouvrages qui ont tous été sacrés best-sellers. Sa passion de l’histoire s’allie à sa plume alerte et savoureuse pour offrir de fascinants tableaux de la vie quotidienne de nos ancêtres.
Collection Roman historique
Prix 22.95$
Date de parution : 31 octobre
Nombre de pages : 334 pages
Éditions hurtubise
http://michellangloisauteur.com/