Benoît Brière, Martin Drainville et Luc Guérin peuvent être fiers qu’on aie vendu plus de 30 000 billets pour la pièce Pierre, Jean, Jacques à l’affiche, cet été, au Théâtre du Vieux-Terrebonne. En effet, ce succès tient davantage à leurs grands talents qu’à la pièce elle même. Résumons d’abord cette habile adaptation québécoise de Tom, Dick and Harry des britanniques Ray et Michael Cooney.
D’entrée de jeu, on découvre Pierre (Benoit Brière) et Linda (Évelyne Rompré), un couple angoissé et pour cause! Monsieur et madame veulent adopter un enfant et ils attendent la visite d’une responsable d’une agence d’adoption. Ils ne demandent qu’à faire bonne impression à madame Potvin, mais ils craignent d’être désavantagés du fait qu’ils ne sont pas propriétaires de la maison qu’ils habitent, trop chère pour leurs moyens. Les frères de Pierre ne tarderont pas à faire grimper la tension !
D’une part, Jean (Martin Drainville), a eu l’idée d’apporter des morceaux de corps humains subtilisés à l’hôpital où il travaille, dans le but de les laisser dans le jardin de son frère, espérant qu’une découverte aussi macabre oblige le propriétaire à réduire le prix de vente de la maison. Linda n’étant pas au courant de ce sombre stratagème, le sac contenant des restes humains deviendra de plus en plus embarrassant.
Comme si ce n’était pas assez, Jacques (Luc Guérin) rentre des États-Unis à bord d’un véhicule emprunté à Pierre et rempli de cigarettes de contrebande, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention d’un policier. Plus encore, Jacques transporte deux migrants illégaux qui ne semblent parler ni français, ni anglais.
À noter que cette mise en situation s’étire sur une heure et demie qui constitue la première partie du spectacle d’une durée de 2 heures 20 minutes. Même si l’idée de s’amuser avec des restes humains me semble loin d’être drôle, il n’en reste pas moins qu’avec leurs mimiques, leurs gestuelles et leur grande complicité, ces trois hurluberlus font rire leur public à un rythme soutenu. Bref, voir ce trio infernal à l’oeuvre vaut le détour.
Pierre, Jean, Jacques, adaptation québécoise de Tom, Dick and Harry des britanniques Ray et Michael Cooney.
Distribution: Benoît Brière, Martin Drainville, Luc Guérin avec Hugo Giroux, Isabelle Drainville, Stéphane Jacques, Évelyne Rompré, Ann-Catherine Choquette, Normand Carrière.
Mise en scène: Alain Zouvi.
Au Théâtre du Vieux-Terrebonne.