En ce lundi soir un peu glacial du 28 mars, un vaste public prenant place au Palais Montcalm de Québec pour un concert composé entièrement de cantates de Jean-Sébastien Bach.
En prélude au concert, une pianiste ukrainienne jouait de ses compositions dans la petite salle Chez Mme Belley. Par la suite, en la salle Louis-Jobin, le codirecteur des Violons du Roy, Laurent Patenaude nous souhaita la bienvenue et mentionna que le concert pouvait nous apporter de la paix en pensant au drame ukrainien. D’ailleurs, avant le début de l’exécution de la première cantate, il y a eu une minute de silence.
Des centaines de cantates de Jean-Sébastien Bach, quatre étaient au programme. L’ensemble Les Violons du Roy étaient en compagnie de quatre solistes qui faisait office de chœur également. Mentionnons qu’en remplacement d’un trompettiste prévu et de ce désistement de dernière minute, le hautboïste Jean-Louis Côté l’a remplacé. Or ce dernier était comme toujours, parfait, impeccable, bien apprécié du chef et du public présent.
Le chef invité Alexander Weimann a assuré une direction discrète au clavecin et très efficace avec l’ensemble et les solistes. Commentant les pièces du concert, il a été sympathique, volubile, avec une belle touche d’humour.
La première cantate : O ewigkeit du donnerwort BWV 20 (Ô éternité, toi, parole foudroyante). Belle introduction du chœur au départ. Ensuite, on a pu apprécier le ténor Zach Finkelstein, un Canadien d’origine américaine, qui tout au long de la soirée saura nous émouvoir. Une des belles surprises du concert fut le baryton québécois Dominique Côté. Une présence forte, prégnante qui s’impose par sa musicalité et sa diction parfaite. Impressionnant. La seconde cantate : Du sollt gott deinen Herren, lieben (Tu aimeras le seigneur to Dieu) nous permet d’apprécier à nouveau l’excellence du choeur des quatre chanteurs Et la soprano Nathalie Paulin affiche beaucoup d’assurance et d’aisance avec de belles sonorités, en étant très expressive. Quant à la mezzo-soprano Allyson McHardy, elle possède une très jolie et sa présence est impressionnante pour nous tous. Enfin, au sein de l’ensemble, soulignons un solo remarquable et tellement exigeant de Pascale Giguère, premier violon et le jeu magnifique de l’altiste Issac Chalk dans une des dernières cantates du concert.
En cette fin d’hiver assez particulière, ce concert a fait du bien à nos cœurs et à nos esprits. Les applaudissements à la fin de la soirée en témoignaient amplement.
Le programme :
Cantate O Ewigkeit, du Donnerwort, BWV 20
Cantate Du sollt Gott, deinen Herren, lieben, BWV 77
Cantate Leichtgesinnte Flattergeister, BVW 181
Cantate Wo soll ich fliehen hin, BWV 5
Photo: Alexander Weimann, chef d’orchestre
Le prochain concert des Violons du Roy: Zéphir, comme un doux vent de folie , le 6 et 7 avril au Palais Montcalm
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