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Accueil Scène Opéra

Aïda au Metropolitan avec Anna Netrebko: Trente ans plus tard, les éléphants disparaissent de la symbolique pharaonique

Eric Sabourin par Eric Sabourin
29 septembre 2018
en Opéra, Spectacle
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Aïda au Metropolitan avec Anna Netrebko: Trente ans plus tard, les éléphants disparaissent de la symbolique pharaonique
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Au Metropolitan Opera de New York, autant qu’ailleurs sans doute (mais vu l’ambition et la stature des artistes qui y évoluent), une très grande production qualifiée de Première requiert l’apport de nombreux mécènes faisant figure de soutiens les plus importants. Une toute nouvelle première production, comme celle de Samson et Dalila qui a ouvert la saison opératique new-yorkaise lundi dernier 24 septembre, comportait une liste étalée sur 8 pages de plus de 120 mécènes ayant ouvert leur escarcelle et fait offrande généreuse. Pourtant, l’opéra a été assez mal reçu, lundi soir, tant des connaisseurs que par la critique -alors que moi qui me crois pétri d’exigences musicales fondamentales je l’ai trouvé fort bien conçu, très réussi (magnifiques décors, costumes, statue scindée en deux de Dagon, lieux et effets de scène, sauf un effet de temple effondré qui à la fin qui fut raté). On a toutefois entendu, rideau tombé mais tirés d’ouverture au public pour acclamation, venant des New-yorkais des huées à la fin de la représentation dirigées vers les concepteurs du décor et vers le ténor Roberto Alagna.

À la fin de l’Aïda de Verdi, mercredi soir, presque le silence, très peu d’applaudissements, de politesse, ensuite surtout des huées, je ne sais si elles ne sont pas méritées celles-là, vers le ténor letton Aleksandrs Antonenko jouant Radamès aux côtés d’Anna Netrebko. Certes, je n’ai pas en tête ni en mémoire les centaines de versions originales partout produites de Samson et Dalila ni même plusieurs de celles de l’Aïda de Verdi (imaginez qui pourrait se tenir au courant de toutes ces versions de tous les opéras du monde entier de tous les compositeurs, versions créées dans toutes les meilleures maisons d’opéra de la Terre!), mais les coûts de production et d’entretien sont toujours énormes.

Puis, tous les décors et costumes sont conservés, raccommodés et préservés pour les représentations futures dudit opéra, lors des années subséquentes. Jadis, dans la production originelle de l’Aïda actuelle du Met imaginée, inaugurée il y a trente ans par Sonja Frisell, pas celle qu’on a amendée au défilé de la victoire avec plus de 150 figurants ou acteurs et danseurs encore présents cette semaine, on voyait défiler sur la scène du Metropolitan des éléphants vivants parcourant le Temple de la scène triomphale, soit cette procession inoubliable presque interminable de la victoire ailée des Égyptiens sur les Ethiopiens. Les décors d’Aïda sont ce qu’il y a de plus qu’impressionnants (1200 représentations) car on se croirait tout à fait au pied des statues d’Abou Simbell en Egypte par-delà la deuxième cataracte du Nil, celles-là même que Nasser a déplacées pour inonder le site des temples par nécessité d’un grand projet de barrage. Les éléphants ne circulent donc désormais plus, ni ne figurent-ils plus du tout dans la représentation imagée de la scène triomphale au MET, quelle splendide marche solennelle tout de même où on aperçoit encore des attelages de chevaux beiges et des chevaux bruns en chair et en os. Jadis monture des rois en Asie mineure, symbole de stabilité et d’immutabilité, l’éléphant demeure un animal cosmique, support du monde, symbolisant la force, la prospérité, la longévité et la sagesse, certainement un attribut de la puissance royale (Dictionnaire des symboles, article éléphant, pages 397-398, Robert Laffont, Paris, 1982, 1069 pages)). Les protecteurs des animaux s’en réjouiront sans doute, mais comme plus rien du tout n’incarne (pour nous la rappeler) sa présence dans cette procession triomphale (n’oublions pas surtout le rôle oriental des éléphants de guerre comme monture décisive et véritables chars d’assaut semant la terreur panique dans la cavalerie rivale ayant à les affronter), on ne peut parler que de production originale amendée mais est-ce une amputation qui appauvrit le sens historique? Qu’y a t-on mis à la place? Un carrousel de figurants de plus. Mais tant d’animaux figurent dans la représentation égyptienne tel que les hiéroglyphes et les divinités égyptiennes en attestent que la procession pouvait les représenter ou en ajouter d’autres comme figures divines.

Pour le plaisir des yeux, l’effet de la marche triomphale est toujours extraordinaire, mais les éléphants c’était un symbole puissant dont on prive la jeunesse ou le spectateur d’un rappel important. Ceci dit, venons-en aux vraies choses musicales plus accessibles. Si la soprano Anna Netrebko a bien rempli son rôle comme une grande Aïda, c’est absolument sa rivale qui l’a éclipsée vocalement et en terme de jeu scénique. Il s’agit de la mezzo-soprano Anita Rachvelishvili, une Géorgienne jouant et chantant une Amnéris remarquable, dès le tout début de l’opéra en sûreté et en puissance vocale de même qu’en une large palette de nuances extrêmement fines d’une voix rassurante en ses capacités. Elle a donné la réplique et la répartie à la soprano-vedette Netrebko qui, malheureuse de quelque côté qu’elle se tourne, doit jouer et chanter encore bien des soirs encore avec un Aleksandrs Antonenko, ténor qui détonne constamment, pas du tout la solidité de la voix qu’exige le rôle. En janvier, l’excellent ténor coréen Yonghoon Lee prendra sa relève dans Radamès mais Netrebko sera remplacée par nulle autre que Sondra Radvanovsky (on la présentera à Montréal très prochainement, récital à ne pas manquer).

Pour terminer, une chose demeure admirable chez la majorité des vrais amateurs d’opéra de New York c’est-à-dire leur indulgence ou leur compréhension que la voix humaine est très fluctuante, qu’on ne peut toujours présenter un couple héroïque, d’amoureux ou de rivaux où tous soient à la hauteur des uns et des autres comme sur disques, cet outil de diffusion par lequel tout s’idéalise. Il y a aussi une autre leçon à tirer de ces séances inoubliables tout de même pour moi qui mes ai payées, au Metropolitan, c’est celle de l’amitié que permet la musique: en effet, de solides amitiés issues de rencontres aux entractes se lient entre les mélomanes à la pause, car beaucoup se parlent, partagent leurs impressions durant de véritables entractes-repas…pendant lesquels, durant parfois plus de trente-cinq minutes (un opéra en cinq actes offre ainsi quatre entractes et donc quatre services de menus copieux au restaurant du MET ) les mieux nantis se sustentent et boivent gaiement.

Ainsi, pendant que les panses se remplissent, les intellectuels de la musique pensent, discutent et réfléchissent des admirations qu’ils expriment ou des réserves qu’ils affichent. Au bout du compte, une leçon de juste ou raisonnable carrière est à tirer en ce qui a trait aux chanteurs qui gèrent mal leur voix, leur vie et déplacements étant confiés à des gérants ou impresarios vénaux acceptant tout pour eux, au détriment de leur voix un instrument fragile qu’un accordeur ne peut réparer ou rafistoler. En anglais, on dit You are only as good as your last job…et ceci serait tout à fait un résumé de la fragilité d’une réputation de chanteur, et pour quiconque parmi les solistes de la musique classique, grand ou gigantesque interprète ou comme chanteur moyen ou tout simplement ambitieux! Trop accepter de rôles que la voix ou l’esprit n’assimile pas sans reposer ce trésor que sont ces toutes petites cordes vocales si prodigieuses, ça mène inévitablement aux huées qui sont tombées des gradins jusque sur scène plusieurs fois, à mon étonnement, à l’endroit de deux des trois ténors en vedette cette semaine à New York, excepté le ténor Vittorio Griggolo qui a magnifiquement incarné le rôle de Rodolfo dans La Bohème de Puccini. Le drame des mauvaises paires en couple à l’opéra, aussi, ça peut ruiner une soirée…comment en faire fî dans un long opéra comme Aïda où une voix de laideron ne peut susciter l’amour d’une voix magnifique de cantatrice comme celle d’Anna Netrebko?! On ne cesse de se dire: Qu’est-ce qu’elle fait avec lui qui fausse et détonne sans même savoir jouer son rôle? Ce doit être tout un art de juguler les contrats, avec une Guilde des musiciens aussi dont la fonction est de protéger les artistes quelques fluctuations ou faiblesses qu’ils éprouvent…Mais pour un directeur artistique, la tâche colossale soit celle d’agencer les bonnes voix et les bons artistes ensemble : tout un casse-tête, tout un écueil des mauvaises soirées ou, encore, Euréka! la rencontre fabuleuse de deux voix inoubliables tant espérée en parfaite forme, telle ou telle soirée… ou durant une longue période de temps où ces voix de chanteurs demeureront associées à divers opéras ou divers rôles.

Un chef brillant, jeune ou expérimenté, qui tient trois cents fois par année le bâton doit forcément cultiver l’indulgence et prendre le moment présent des voix en envol, sans ces attentes irréalistes des mélomanes trop mordus exigeant soir après soir la seule perfection. Il faut donc savoir prendre ce qui vient comme une première ou une unique occasion d’entendre, cette fois-là seulement, l’instrument d’une voix à ce moment donné de perfection (ou d’imperfection). Ceux qui ont choisi ce métier ont choisi la plus belle et la plus rigoureuse profession du monde: le public reconnaissant applaudit heureusement presque toujours à Montréal, à profusion. Au fond, c’est bien mieux comme ça. Une indulgence et une gratitude de pouvoir ou de savoir aimer ces valeureux artistes de la scène et passer outre leurs regrettables manquements ou incapacités. Faudrait voir comment les Italiens traitent tous ces cas de figure…Ouf! Je crains d’imaginer les réactions à Naples ou à la Scala de Milan…

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Eric Sabourin

Eric Sabourin

Professeur de littérature française et québécoise, Éric Sabourin a été reporter à CKAC, correspondant de Radio-France Outremer à Montréal, envoyé spécial des stations radiophoniques de Télémédia aux premières élections démocratiques dans le bloc de l’Est à la chute du mur de Berlin, enfin reporter à la première crise du Golfe persique, puis chroniqueur et enfin critique littéraire au cahier Livre du journal Le Devoir jusqu’en 2001.

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