L’humoriste Bruno Coppens poursuit sa tournée québécoise avec le spectacle Loverbooké, qu’il a présenté au Théâtre La Comédie de Montréal, samedi dernier (30 septembre). En une heure 15 minutes, l’artiste belge démontre allègrement son talent à jongler avec les mots, un peu comme le faisait le regretté Sol (Marc Favreau). Espiègle, le jovial visiteur se permet aussi quelques blagues sur l’actualité canadienne et québécoise…
Un court séjour à Ottawa a suffi pour inspirer à Coppens une série de plaisanteries bien senties au sujet de la récente bourde canadienne qui a tourné au fiasco diplomatique. Il se demande avec raison comment on a pu rendre hommage à un ex-soldat nazi ukrainien, lors de la récente visite du président Volodymir Zelensky au Parlement canadien ?!?!
Ce n’est pas tout! Le visiteur prend aussi un malin plaisir à souligner une autre erreur mémorable, alors que l’équipe de l’ex-gouverneure générale Julie Payette avait choisi un drapeau allemand pour accueillir le couple royal belge, il y a cinq ans.
Du même souffle, le taquin sexagénaire s’amuse à prévoir quels seront les prochains slogans électoraux de la CAQ qui avait opté pour «Maintenant», en 2018 et «Continuons», en 2022. Compte tenu de la grande popularité de François Legault, Coppens cherche déjà à deviner quel sera le slogan de la Coalition Avenir Québec, en 2030 ! Visiblement, cet observateur de l’actualité se plaît à garder un oeil sur ce qui se passe chez nous et il le fait sans condescendance, en soulignant au passage de nombreuses bévues belges.
Transformer un échec en réussite
Cela dit, la pierre angulaire de Loverbooké qui a déjà été présenté l’an dernier à Montréal, est une méthode en trois points qui permettrait de transformer tout échec en réussite. Avec son enthousiasme communicatif, ce détenteur d’un diplôme en Langues et Littératures romanes, à l’université de Louvain-La-Neuve, s’en donne à coeur joie! Véritable orfèvre des mots, celui qu’on qualifie parfois d’héritier de Raymond Devos nous entraîne dans une gymnastique mentale étincelante!
Sans fla-fla
Malgré le titre de son spectacle qui fait sans doute référence à la tendance des francophones à emprunter des mots anglais, on aura compris que Coppens mise sur sa formidable maîtrise de la langue française. Il ne faut pas s’attendre à des effets visuels spectaculaires! Il n’y a pas non plus de musique tonitruante pour stimuler les applaudissements. On allume les projecteurs et l’humoriste enchaîne tout, sans fla-fla.
La tournée Bruno Coppens
1er octobre Théâtre Desjardins 55, avenue Dupras, Lasalle
4 octobre Salle Desjardins 3509, rue Laval, Lac Mégantic
5 octobre Maison de la culture Francis-Brisson, 15, 6e av. Grand-Mère
6 octobre Théâtre Belcourt, 23, rue de l’Église Baie-du-Febvre
10 octobre Université de Sherbrooke, 2500, boul. De l’Université
12 octobre Salle Pauline-Julien, 15615, boul. Gouin Oust, Sainte-Geneviève
13 octobre Théâtre du Lac-Brôme, 9, chemin du mont Écho, lac Brôme
*Photo tirée de la page Facebook de Bruno Coppens.