David Atman est Québécois. Il nous sert La gestion calculée de l’énergie, un premier roman à saveur post-moderne, légèrement politisé, dévidoir, exutoire, un cri du coeur poignant et empli de sincérité.
Avant tout, David est musicien. Brandissant sa guitare au sein de la formation La Tragédie. Fort de plusieurs titres dans sa discographie, il a parcouru le Québec et une partie de l’Europe française afin de promouvoir sa musique et sa poésie lyrique. Défendant sa langue maternelle qu’est le français, il surplombe le Québec et la francophonie comme tout artiste de la relève, jeune de cœur mais sage d’apprentissages et de défis, déboires au cours de ses périples.
Dans ce roman, il nous livre les pensées, la philosophie d’un être troublé, hanté par le passé mais aussi l’avenir qui se veut incertain et difficile. On plonge rapidement dans les désordres émotionnels et affectifs du narrateur, le rythme se voulant une répétition de réflexions, de contradictions de ses états d’âme tourmentée.
Ce livre se veut une plainte à l’amour, à la réussite de son destin, à l’assouvissement de ses désirs, à la compréhension du je, mais surtout du nous. Car malgré toutes les tergiversations de la vie, que nous reste-t-il après le vaste pèlerinage de l’humanité ? L’amour… Atteint ou non, fréquenté que provisoirement ou seulement frôlé du revers de notre main tremblante et moite, il est le but ultime de tous, avoué ou non.
Une critique légèrement philosophique et nostalgique
L’auteur pose un regard critique sur la société moderne. Cette société jurant par l’individualisme, sa recherche de l’émotion de la bonne vibration en y mettant le moins d’authenticité possible. Une maladie qui ronge notre société et surtout le narrateur. David écrit avec ses yeux tristes de poète désabusé, offre une écriture très métaphorique et imagée.
Il possède un style particulier qui est fort plaisant à lire. Par sa beauté, surtout sa sensibilité, mais aussi une certaine violence, une dureté face aux diverses adversités. Ce roman est une quête. La quête de l’amour mais surtout de la compréhension de celle-ci. De la poigne dans son incompréhension.
Il est aussi question du lâcher prise d’une certaine façon, de libération. Mais une chose est sûre, le lecteur accompagnera le narrateur jusqu’au bout et peut-être, s’y reconnaîtra. Un roman authentique, sensible, d’une certaine beauté. Un voyage tentant de répondre aux questions fondamentales de l’humain, Où vais-je et Qui suis-je ?
La gestion calculée de l’énergie
Disponible aux Éditions LDG : https://ldg-editions.com/
Illustrations de Mo Masaya