Les quelque 100 000 personnes qui ont eu, comme moi, la chance de vivre l’éclipse solaire, dans l’extraordinaire ambiance qui régnait au parc Jean-Drapeau (8 avril 2024) ont été choyés à plus d’un point de vue! Non seulement les conditions météo étaient parfaites pour admirer ce phénomène rare mais, nous avons aussi eu droit à la lumière des étoiles brillantissimes que sont Diane Dufresne et Yannick Nézet-Séguin.
La lumière avant l’obscurité
Une vingtaine de minutes avant l’éclipse tant attendue, Yannick Nézet-Séguin est apparu sur des écrans géants pour saluer la foule avec toute la chaleur humaine qu’on lui connaît. Le maestro a expliqué que l’Orchestre Métropolitain allait jouer des extraits de Tristan et Isolde de Richard Wagner. On a choisi de préenregistrer le tout, puisqu’on est au début d’avril et que le temps risquait d’être «un peu frais», pour installer un orchestre symphonique sur une scène extérieure. Cette grande musique qui inspire le respect annonçait, en quelque sorte, le compte à rebours.
Puis, l’icônique Diane Dufresne est apparue sur scène en chair et en os! Toujours fougueuse à l’orée de ses 80 ans, cette artiste visionnaire a interprété l’Hymne à la beauté du monde, en y intégrant des extraits d’Oxygène, deux chansons de Luc Plamondon qui parlaient déjà d’urgence environnementale, il y a plus de 40 ans! La grande dame a terminé son hommage emblématique, en lançant avec émotion à la foule : «La beauté du monde, c’est vous!»
L’accompagnement préenregistré de l’OM, dirigé par Yannick Nézet-Séguin, a contribué à magnifier cette prestation unique qu’on visionnera sans doute encore lors de la prochaine éclipse totale à Montréal, en 2205, pour se rappeler de ces géants de notre culture! Moments d’immortalité!
Enfin, bravo aux organisateurs de cet évènement qui nous aura donné le goût de nous intéresser davantage à l’astronomie, entre autres, grâce aux propos éclairants de l’astronaute David Saint-Jacques. Même si la foule était très imposante, on a réussi à offrir des lunettes d’observation à tous! Merci!
La STM a aussi grandement contribué au succès de cette journée. Cela dit, il valait mieux ne pas être claustrophobe dans les corridors du métro de Montréal, hier après-midi! L’achalandage était tel qu’une fois l’éclipse solaire terminée, j’ai dû attendre deux heures pour prendre le métro en direction de Montréal. Heureusement, le soleil printanier était généreux et, en plus, DJ Champion faisait danser les fêtards. Que demander de plus?
*La photo d’accueil de Yannick Nézet-Séguin, portant des lunettes d’observation de l’éclipse solaire, provient de la page Facebook de l’Orchestre Métropolitain.