L’Orchestre symphonique de Montréal est de retour au Festival de Lanaudière, cette semaine, alors que la musique française sera à l’honneur, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay. C’est dans ce décor enchanteur que les Grands Ballets ont présenté leur nouveau spectacle (voir compte rendu ci-dessous).

Crédit photo : Elizabeth Delage
Le pianiste joliettain Charles Richard-Hamelin donne rendez-vous aux mélomanes à la cathédrale de Joliette, ce mercredi (28 juillet). Il y joue l’intégrale des Préludes de Chopin qu’il vient de graver sur un disque salué par la critique (voir notre texte : https://lesartsze.com/la-pandemie-narrete-pas-analekta/). Pour compléter la soirée, deux oeuvres de Mozart : la Fantaisie no 4 en do mineur, K. 475 et la Sonate pour piano no 14 en do mineur, K. 457.
Rappelons que le pianiste se produira en duo avec Andrew Wan (violon solo de l’OSM), le 5 août, à l’église de Saint-Barthélemy. Au programme : l’intégrale des Sonates pour violon de Schumann.
L’OSM et ses invités

Crédit photo : E. Bergeron
Vendredi, 30 juillet, l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Jacques Lacombe, présente le Concerto « Champêtre » de Poulenc pour clavecin et orchestre, avec la Québécoise Mélisande McNabney, qui fait ses débuts comme soliste au Festival. On a pu voir madame McNabney sur scène, entre autres, avec Les Violons du Roy, I Musici, l’ensemble Caprice et Arion Orchestre Baroque. L’artiste a aussi enregistré l’album Inspirations: D’Anglebert, Forqueray, encensé par la célèbre revue française Diapason. La Première Symphonie de Prokofiev et la Symphonie no 104 de Haydn complètent la soirée.
Dès ce soir (27 juillet), la claveciniste offre un récital intimiste de musique baroque française (D’Anglebert, Rameau, Forqueray), dont certaines transcriptions de sa plume. Ce mardi (20h.), à l’église de Saint-Alphonse-Rodriguez.

Samedi, 31 juillet, place à la musique française avec l’OSM et Jacques Lacombe qui ont invité le violoncelliste canadien Bryan Cheng, qui fait lui aussi ses débuts au Festival. Monsieur Cheng qui a été le premier violoncelliste à remporter le Grand Prix du Concours OSM (2019), interprétera le Concerto pour violoncelle no 2 de Saint-Saëns. La suite Pelléas et Mélisande de Fauré et la Symphonie en do de Bizet sont aussi au programme.
Grands Ballets : chorégraphie symbolique de notre époque pandémique

Crédit photo : Sasha Onyshchenko
Qui d’entre nous avait déjà vu un ballet où tous les danseurs sont masqués du début à la fin ? Sans doute fallait-il une épidémie pour qu’on en arrive là. Au-delà de ce symbole des plus représentatifs de notre époque pandémique, la chorégraphie d’Andrew Skeels, interprétée par les Grands Ballets sur la musique du célèbre Requiem de Brahms, est à la fois triste et empreinte de dignité. Des danseurs se frappent la poitrine, tombent, puis se relèvent. Leurs gestes et l’émotion qui s’en dégage captivent l’attention du spectateur qui n’est détournée par aucun artifice. Les artistes sont tous vêtus de noir et de gris. L’éclairage est plutôt sombre. La musique est en harmonie avec cette atmosphère dramatique. Les mouvements d’ensemble sont d’une précision spectaculaire !

Crédit photo : Sasha Onyshchenko
Le groupe d’une trentaine de danseurs s’élance dans une direction puis s’arrête brusquement devant un obstacle que chacun peut imaginer. C’est la chute ! Un jeune homme vient aider son compagnon à se relever. Ils s’étreignent comme s’ils craignaient que la fin soit proche.
Durant plus d’une heure, l’action renaît toujours, comme un leitmotiv de résilience. Il faut sûrement être très attentif à l’autre pour arriver à produire d’aussi fortes images d’ensemble, où ces acteurs en mouvement forment un tout. Requiem revêt des allures de symbole de la période trouble que nous traversons.
Au Festival de Lanaudière, on nous indique qu’environ 1200 personnes ont vu ce spectacle. Il ne reste plus à souhaiter que les Grands Ballets puissent le présenter à nouveau prochainement. Requiem saurait sans doute émouvoir des publics d’un peu partout sur la planète.
Les Grands Ballets
Requiem / Chorégraphie : Andrew Skeels
Musique : Requiem de Brahms
Première à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, 23 juillet 2021