Le Festival de jazz de Montréal avait convié Colin James à la soirée de fermeture de sa 40e édition à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts.
L’auteur-compositeur-interprète a surpris les spectateurs en descendant l’allée de la salle en direction de la scène, tout en jouant de guitare. Son band, déjà en scène, était composé d’un guitariste, d’un bassiste, d’un pianiste, d’un batteur et de deux cuivres.
Dès la fin de la puissante introduction instrumentale Boogie Funk de Freddie King, Colin James a lancé un « Comment ça va? Happy to be here» , sous un éclairage rouge et jaune créant une ambiance chaude. Ayant lancé son dix-neuvième album en carrière Miles to go à l’automne dernier, plusieurs chansons étaient extraites de celui-ci, dont la pièce titre, Still a fool de Muddy Waters, Dig myself a Hole d’Arthur Crudup ainsi que deux nouvelles chansons originales : I will remain et 40 Light years away.
Il ne pouvait laisser de côté la chanson Ridin in the moonlight qui n’a pourtant que récemment été enregistrée sur un de ses albums, Blues Highway, paru en 2016. Le chanteur canadien l’interprétait déjà lorsqu’il était musicien de rue à Montréal et Toronto. Blues Highway est l’album qui lui a permis d’atteindre la position de tête du palmarès blues pour la première fois de sa carrière.
Colin James est reconnu comme guitariste hors pair.Chacune des chansons comprend une portion instrumentale lui permettant d’exprimer tout son talent de guitariste. Durant le spectacle, il est descendu sur le parterre avec son harmoniciste, au ravissement des spectateurs à proximité. La fin d’une chanson s’accompagne fréquemment d’un changement de guitare.
[masterslider id= »343″]Ses premiers succès : Man’s Gotta Be a Stone, Five Long Years, Freedom et Just came back se sont ajoutés à la liste de la soirée et les spectateurs ont joint leur voix à celle de leur « bluesman » préféré en chantant les refrains les plus connus. Il n’a pas oublié son immense succès Why’d You Lie datant de 1988, ses fans non plus, car dès les premiers accords, des exclamations se sont élèvés de la salle. Certaines spectatrices ont même profité des chansons les plus rythmées pour se dégourdir les jambes en dansant dans les allées.
La chanson Breakin up the house fera aussi danser la salle au rythme du blues. Cette dernière chanson a été enregistrée sur l’album Colin James and The Little Big Band, dont la maison de disque Universal s’apprête à sortir une réédition en vinyle, tout comme son premier album éponyme et Sudden Stop.
À cinquante-trois ans, Colin James est toujours au sommet de sa forme. Il a offert une prestation énergique et entraînante. Sa joie d’être sur scène est contagieuse. Superbe performance pour la fermeture du FIJM.
Colin James poursuivra sa tournée au Wild Mountain Music Festival en Alberta. Il reste quelques dates à sa présente tournée Miles to go. Il prendra ensuite une pause estivale.