La 17e édition du Festival TransAmériques arrive à grands pas! Du 24 mai au 8 juin 2023, ce Festival présentera 24 spectacles de théâtre et de danse provenant d’une vingtaines de pays. Les codirectrices artistiques du FTA Martine Dennewald et Jessie Mill proposent, entre autres, quatre premières mondiales et neuf premières nord-américaines. On y abordera, notamment, les réalités autochtones, queers et racisées. Le tout se déroule dans de nombreuses salles de Montréal dont l’Usine C, le Monument-National et l’Espace Go.
Réalités autochtones
En ouverture du festival, Elle Sofe Sara, chorégraphe autochtone sámie et son groupe de performeuses offriront un concert chorégraphique en deux lieux, intitulé Vástádus eana – La réponse est le territoire. «Face à l’esplanade Tranquille, sept femmes, poings levés et tout de noir vêtues, brandissent des mégaphones au-dessus de leurs têtes… Puis, marchant têtes hautes, elles guident le public vers les entrailles du théâtre (Monument-National)… Par leurs chants polyphoniques et leurs mouvements, les performeuses façonnent a cappella une histoire de résistance et de guérison.»
Vástádus eana – La réponse est le territoire / Point de rencontre: esplanade Tranquille / Du 24 au 26 mai)
À compter du 28 mai, place à un défilé allant de la place Émilie-Gamelin jusqu’au théâtre Le National. L’artiste argentin, Tiziano Cruz, convie ainsi le public à une «performance pour exorciser des siècles de maltraitance et d’invisibilisation. Un coup de projecteur sur la culture défolklorisée des communautés autochtones du nord de l’Argentine où il a grandi. Et une critique acerbe des pouvoirs qui orchestrent les discriminations, les exclusions et perpétuent les injustices. Marché de l’art compris.»
Soliloquio / En espagnol avec surtitres français et anglais / Point de rencontre: place Émilie-Gamelin / Du 28 au 30 mai.
Rendez-vous gratuits
À la tombée du jour, du 25 au 27 mai, les festivaliers ont rendez-vous sur l’esplanade Tranquille, pour Creation Destruction, une œuvre signée par la chorégraphe montréalaise Dana Gingras qui rassemblera onze danseur·euse·s et douze musicien·ne·s, dont quatre membres du groupe montréalais Godspeed You! Black Emperor. Le collectif londonien United Visual Artists fera «danser les pixels d’une installation vidéo». Creation Destruction combine appel à l’action environnementale et expérience profondément métaphysique. Ou comment ressentir dans chaque fibre de son corps qu’on est tout aussi capable de création que de destruction. Une explosion de sensations au cœur de la ville.»
Creation Destruction / Esplanade Tranquille / Du 25 au 27 mai.
Ajoutons que la programmation gratuite des Terrains de jeu propose une cinquantaine d’activités: conversations, débats d’idée, ateliers pour bouger, des rencontres avec certains artistes, etc.
Questions épineuses
Trois interprètes de la compagnie australienne Back to Back Theatre s’installeront au Théâtre Prospero pour présider une réunion publique où seront soulevées des questions délicates. À l’ordre du jour: droits de la personne entravés, éthique de l’alimentation et domination de l’intelligence artificielle. Avec ce nouvel opus, on nous promet aussi une «discussion franche et hilare sur la complexité des terminologies et des attitudes à l’égard du handicap…»
The Shadow Whose Prey the Hunter Becomes / En anglais avec surtitres français / Théâtre Prospero / Du 26 au 29 mai
Benoît McGinnis dans la peau d’un peintre
L’acteur québécois Benoît McGinnis se glisse dans la peau du peintre britannique Francis Bacon pour raconter sa quête artistique et sa relation tumultueuse avec son amant George Dyer, qui s’est suicidé en 1971. Cette adaptation du roman Tableau final de l’amour de Larry Tremblay, mise en scène par Angela Konrad, se veut «un traité de décomposition du mouvement, de l’amour et du sexe.»
Tableau final de l’amour / En français avec surtitres anglais / Usine C / Du 1er au 3 juin
Immense courtepointe
La chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues sera à Montréal avec Encantado (mot qui signifie enchantement, émerveillement), un spectacle pour 11 interprètes enroulés dans une immense courtepointe aux couleurs flamboyantes. Le programme du FTA qualifie cette chorégraphie de chaos organique formé par des êtres qui «déjouent les normes et s’en affranchissent, sublimant tout sur leur passage pour mieux conjurer la peur d’être différent — ou en célébrer la fierté. Apparaît alors l’idée révolutionnaire d’une guérison collective par l’alliance et le désir.»
Encantado / Usine C / Du 6 au 8 juin
Lia Rodrigues rencontrera le public le 4 juin, à 13h., au quartier général du FTA, au 175, avenue du Président-Kennedy.
Détails de la programmation du FTA 2023
*Photo du spectacle Encantado
Crédit: Sammi Landweer