Katherine Levac présentait la semaine dernière son troisième spectacle : L’homme de ma vie. Elle se dit d’emblée très heureuse d’être là, mais surtout de fuir la maison…
C’est le but de la tournée ! J’ai deux enfants et contrairement à mes collègues humoristes masculins, faut tout le temps que je m’en occupe de ses enfants-là, c’est extrêmement prenant.
La perfection
Première de classe, Katherine Levac excelle partout où elle passe et cumule les récompenses. Bourse d’excellence dans sa cohorte de l’École nationale de l’humour, elle remporte En route vers mon premier gala dès sa sortie devant Sam Breton et Mehdi Bousaidan. Découverte de l’année aux Olivier l’année suivante, elle se mérite un Gémeaux pour son interprétation dans Like-moi, et un autre l’an dernier pour son animation des Olivier 2023. Finalement, sa première tournée Velours s’est méritée le Billet platine pour 100 000 billets vendus. Fort possible que cette nouvelle tournée reçoive la même récompense…
Résilience
Avec son constant souci de plaire et de perfection, il va de soi qu’elle tient tout autant réussir son rôle de maman. Ainsi, elle n’alignera pas les spectacles, mais souhaite plutôt bien doser son temps travail-famille. Et avec sa conjointe réalisatrice, Chloé Robichaud, la planification est primordiale. Elle avait donc libéré son horaire l’automne dernier, alors que devait avoir lieu le tournage de Deux femmes en or, mais ô surprise, ce dernier se déroule finalement en ce moment. En ce moment même où Katherine Levac lance sa tournée, en ce moment même où elle a rassemblé plusieurs soirées de scène. « C’est un cauchemar. Mais il faut accepter qu’on ne contrôle rien et que c’est ça la vie ».
L’homme de ma vie
« L’homme de ma vie, c’est l’idéal hyper romantique, celui qu’on nous a conditionnées à rechercher à tout prix, la solution à tous nos problèmes, c’est tout ce à quoi j’aspirais, qui a un peu chié, pour le meilleur et pour le pire ! » C’est donc évidemment un gros clin d’œil au fait qu’elle n’en a pas, intimement parlant, mais elle a – et eu – tout de même plusieurs hommes dans sa vie : son père, ses frères, ses anciennes relations, ses jumeaux… il y en a plusieurs qui ont, par la bande, tracé son parcours. Sans oublier l’homme qui sommeille en elle.
Comme une bonne amie
Sans gêne et tout en confidences, Katherine Levac aborde son avortement, ses injections de Botox, l’allaitement ou plutôt de l’effet dévastateur qu’il a eu sur ses seins; elle parle de masturbation (et de celle de Cléopâtre !), de ses menstruations monstrueuses post-grossesse qui se sont manifestées ce même jour où elle animait les Oliver… Franchement, elle n’épargne rien. Toujours avec un délicieux sourire en coin qui nous gagne.
L’humoriste a deux vitesses. Soit elle adopte ce ton doucement cynique qui lui est propre en nous partageant ses réflexions sur les visites de sa maison en vente ou sur les raisons de son association avec la SAAQ; soit elle défile avec un rythme d’enfer ici un hommage à sa maman superwoman, là le wake-up call aux blondes de son père qui trouve que la vie à la ferme, « c’est une certaine tranquillité d’esprit ». Mais peu importe le ton, Katherine Levac sait faire rire avec sa réalité.
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Tapis rouge de L’homme de ma vie :