Voici le début d’une toute nouvelle trilogie La pension Caron, que nous propose le très prolifique Jean-Pierre Charland, aux éditions Hurtubise. C’est en 1937, à Montréal que les lecteurs vont découvrir et s’attacher aux personnages de cette maison. Le tome 1, Mademoiselle Précile met en autres la lumière sur l’une des propriétaires de la pension de famille. Ce premier tome mise sur l’amour et aborde les thèmes de la survie à la grande crise économique, les obligations familiales et l’émancipation des femmes.
Résumé : 1937. Comme toute la province de Québec et le reste du monde, Montréal se relève encore de la Grande Dépression. Cédulie Caron, une veuve, et sa fille Précile dirigent une petite pension de famille du Quartier latin. Toujours célibataire à trente ans, Précile est fiancée depuis sept ans à Edmond, lequel est incapable de fonder une famille, la charge de ses vieux parents l’en empêchant. Cédulie suggère fortement à sa fille de rompre afin de se donner une chance de faire sa vie avec un autre homme, mais Précile s’y refuse obstinément. Au contraire, elle entend même précipiter les événements. Louis Bujold pose ses valises à la Pension Caron après avoir perdu l’emploi qu’il occupait à Ottawa. Son nouveau travail à La Sauvegarde, une société d’assurance-vie, lui permet de faire la connaissance de Constance Nault. Il tombe immédiatement sous son charme, mais la jeune femme se montre insensible au sien. Cependant, Louis n’est pas du genre à se laisser décourager.
C’est toujours avec un grand plaisir que je pars à la découverte de nouvelles sagas à saveur historique avec Jean-Pierre Charland, qui est l’un de mes auteurs favoris. Sa plume coule harmonieusement bien. Elle est accessible, détaillée, avec un bon mélange de descriptions simples, mais imagées et des dialogues fluides et crédibles.
Pour cette nouvelle trilogie, l’auteur nous fait découvrir la Pension Caron, avec la mère et la fille qui en sont les propriétaires. Elles ont six pensionnaires que l’on apprend à connaître au fil de notre lecture et auxquels on s’attache rapidement. Très facilement, on s’habitue à la vie à la pension, leur routine quotidienne, les hauts et les bas, ainsi que les réflexions de chacun.
Bien que ce soit la vie de mademoiselle Précile qui est au premier plan dans ce tome, on s’attache également à sa mère, son fiancé, et ses pensionnaires, dont Louis Bujold qui ferait un très bon parti, selon les dires de deux des pensionnaires, mais dont le cœur s’intéresse plutôt à une de ses collègues de travail, plutôt inaccessible.
Dans ce roman, on comprend rapidement que la vie après la crise économique de 1930 est difficile pour tous, et chacun tente de se survivre à une vie de misère. Tous y vont de compromis pour arriver à vivre décemment. Ce roman est captivant du début à la fin. En plus de la vie très étoffée de ces personnages, on en apprend plus sur la vie à Montréal en 1937. On découvre les activités culturelles de l’époque, le théâtre, les films à l’affiche, et surtout on voit que Montréal, bien qu’il soit francophone, contient plusieurs quartiers où l’anglais est prédominant autant dans les restaurants, les magasins, que les films à l’affiche au cinéma.
La Pension Caron, tome 1 Mademoiselle Précile est un premier pas dans une nouvelle saga historique fort intéressante. Le tome 2, Des femmes déchues, paraîtra en novembre 2020 et le 3e et dernier tome paraîtra au printemps 2021.
Né en 1954, Jean-Pierre Charland a connu une prestigieuse carrière universitaire jusqu’à sa retraite, en 2014. Une dizaine d’années plus tôt, il s’était mis à publier, au rythme de deux ouvrages par an, des romans historiques ayant pour cadre le Canada français des 19e et 20e siècles. Son cycle des Portes de Québec (15 tomes de 2007 à 2019) demeure la fresque historique la plus imposante jamais publiée au Québec et a fait de l’auteur une référence dans le domaine. Écrivain prolifique et bien-aimé du public, il n’hésite pas à se renouveler en proposant une série policière d’époque avec le personnage d’Eugène Dolan ou en évoquant la vie d’une figure aussi controversée que celle d’Eva Braun. Auteur incontournable du genre, il continue à multiplier chez Hurtubise les séries à succès, parmi lesquelles Félicité, Sur les berges du Richelieu ou encore Odile et Xavier. Il lance cet automne une nouvelle grande série : La Pension Caron, une passionnante incursion dans le Québec des années 1930. À ce jour, ses romans se sont écoulés à près de 800 000 exemplaires au Québec et en France.
Prix : 24.95$
Nombre de pages : 388 pages
Date de parution : 9 septembre 2020
Éditions Hurtubise : https://editionshurtubise.com/
Roman historique, saga familiale
Voici des liens vers mes autres articles sur les livres de Jean-Pierre Charland :
La série d’enquêtes d’Eugene Dolan https://lesartsze.com/impudique-point-ne-seras-une-enquete-captivante/
La série avec Odile et Xavier tome 3: https://lesartsze.com/odile-et-xavier-tome-3-quittance-finale-captivant-et-palpitant-jusqua-la-fin/
Lien vers mon article sur le tome 1 : https://lesartsze.com/odile-et-xavier-le-vieil-amour-un-premier-tome-captivant/
Lien vers mon article sur le tome 2 : https://lesartsze.com/odile-et-xavier-tome-2-le-parc-la-fontaine-un-roman-passionnant-une-plume-limpide-et-accrocheuse/