Sur son affiche promotionnelle, Louis T apparait aussi mâle que le mauve de cette dernière. L’humoriste règle la question dès le début de son spectacle : le mâle alpha, ce n’est pas lui.
« J’ai eu un rendez-vous chez mon physiothérapeute dernièrement parce que j’ai mal au tunnel carpien, tu sais, la blessure du mâle alpha… Il m’a dit que c’est parce que mon cellulaire est trop gros ! J’ai une prescription de mon physiothérapeute qui dit de prendre mon cellulaire à deux mains ! » avoue-t-il presque piteux. Les rires fusent dès les premières blagues, témoignant de la connexion immédiate entre Louis T. et son public.
Connu pour son audace et sa profondeur, l’humoriste amène constamment la salle en terrain glissant sans qu’elle puisse deviner comment ça va finir. Les spectateurs, avides de connaître la chute, auront le sourcil relevé pendant toute l’heure de la prestation. Avec un style à la fois mordant et bienveillant, il réussit à créer un espace où chacun se sent presque à l’aise de rire des travers de notre société. Son talent pour observer les petites manies du quotidien nous invite à réfléchir tout en nous divertissant.
« Mâle Alpha » aborde des questions de masculinité, de pouvoir et de vulnérabilité. À travers quelques anecdotes personnelles et autres réflexions acerbes, il dépeint un portrait nuancé de l’homme moderne, remet en question les attentes traditionnelles liées à la virilité et encourage une redéfinition des rôles et des comportements.
Le spectacle ne se limite pas à de simples blagues. Louis T. utilise l’humour comme un moyen d’interroger notre rapport à la masculinité, en soulignant les contradictions et les pressions que subissent les hommes d’aujourd’hui. Les réflexions sur le patriarcat et la vulnérabilité sont intégrées de manière fluide dans son discours, lui permettant d’aborder des sujets délicats sans jamais tomber dans le cynisme. Il les pousse parfois à l’extrême, mais toujours avec un sourire en coin.
Mêlant des thématiques contemporaines et un regard aiguisé sur la masculinité, l’humoriste se livre un peu plus que dans son spectacle précédent, ce qu’on apprécie. Il oscille entre les données scientifiques, son dada, et les croyances culturelles, illustrant à quel point ces deux univers s’entremêlent souvent dans notre compréhension des rôles de genre. Il dévie aussi sa réflexion sur la communauté LGBTQ incluant les laids, les gros, les boomers – ces grands discriminés – un segment hilarant.
L’heure passe rapidement et le spectacle s’achève sur une note d’optimisme, qui a tôt fait de lever la foule pour une ovation sentie, témoignant du succès retentissant du 3e spectacle solo de l’humoriste, lors de sa première médiatique au théâtre Duceppe de la Place des Arts.
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