Premier essai, est le premier roman de Théo Leblanc, en coécriture avec son père Carl Leblanc. Grands mordus de football américain, c’est un duo père-fils qui nous présente cette fiction sur l’apprentissage de ce sport intense et complexe, à travers les réflexions et émotions d’un joueur adolescent et d’un parent spectateur.
Résumé : Automne 2018. Entre Montréal et Québec, entre deux matchs de football sans retour, c’est l’histoire croisée d’un adolescent qui rêve de gagner le Bol d’or, et celle de son père qui assiste à ce spectacle vieux comme le monde : un fils qui devient un homme. Théo n’a pas encore dix-huit ans, mais il vit de « grandes choses ». Les semaines passent, les matches sans retour se succèdent, la route n’est pas simple. Pour le père, il s’agit d’accepter le rôle de spectateur. L’acteur, désormais, c’est le fils. Pour son adolescence, c’est le dernier automne; pour le reste de sa vie, c’est le premier essai.
Pour résumer ce roman, je dirais que c’est un amalgame de réflexions et de récits descriptifs en lien avec le football. Ce livre est destiné avant tous aux mordus de football, ou encore aux amateurs de sports, d’adrénalines et d’action. Personnellement, le football est mon sport préféré et je dois dire que les deux auteurs ont fait un excellent travail pour nous en mettre plein la vue avec leurs descriptions de jeux. Dans les cent dernières pages du livre, on nous décrit un match rempli de rebondissements, de péripéties et une montagne russe d’émotions. C’est vraiment enlevant.
Également, ce qui rend intéressant cette histoire, au-delà, du sport, c’est de pouvoir suivre les événements à travers les yeux et les émotions autant de l’athlète adolescent, que du père supporteur dans les estrades. Ce roman est rempli d’émotions, de réflexions sur la vie qui débute pour le jeune et le père qui prend du recul dans sa vie pour admirer son jeune qui prend son essor. Plusieurs parents qui accompagnent leurs enfants dans le sport vont se reconnaître assurément dans ce père, cette famille en fait (incluant la sœur et la mère), qui sont là pour encourager le fils, et vivre par procuration toute cette belle gamme d’émotions.
Voici un extrait du roman : «Trente-cinq ans me séparent de mon fils… Duo improbable depuis si longtemps… Et nous faisons ce que nous devons. L’un, combattre. L’autre, supporter. L’un commencer à vivre, l’autre aimer voir commencer la vie…. On donne la vie, on aime la vie, on souhaite le meilleur et parfois, même, on croit. Aïe! Croire. Le gros mot. »
Il y a également toute la notion du coaching, de l’encouragement, de l’esprit d’équipe et de tout ce que ça prend au niveau psychologique pour surmonter les défaites, ne pas se décourager et remonter la pente pour enfin atteindre ses objectifs.
Voici un extrait d’encouragements : «Fais ta job sur le terrain, pas plus, pas moins. Fais ton douzième du travail. Rappelle-toi bien ça : tu joues pour le gars à ta droite, tu joues pour le gars à ta gauche. Quand tu joues en équipes, les gars… quand tu joues en famille… y a rien qui peut t’arrêter. Aie confiance en tes boys, en ta famille qui t’entoure en ce moment…»
Au final, ce premier roman à quatre mains est une montagne russe d’émotions, de jeux de football plein d’adrénaline, et une relation père-fils qui est belle à voir.
Né en Gaspésie et diplômé de philosophie, Carl Leblanc est cinéaste pour gagner sa vie et écrivain pour ne pas la perdre. Il a réalisé une vingtaine de documentaires dont Le Cœur d’Auschwitz (2011), Le commun des mortels (2017) et Perdre Mario (2021). Il a publié des récits, Le personnage secondaire (2006), Fruits (Prix Jovette-Bernier 2014) et un roman, Artéfact (finaliste au Prix des collégiens 2014). Il vit à Montréal où il joue au hockey tous les jeudis matin.
Diplômé en sciences, arts et lettres au collège Grasset et élève-athlète, Théo Leblanc y a joué sa huitième saison de football américain, un sport qui a rythmé sa jeune vie. Il estime que Tom Brady devrait être canonisé. L’écriture le passionne depuis déjà longtemps. Il a d’autres passions : le cinéma, la musique et, peut-être sa plus grande : l’amitié. Il étudie en psychologie à l’Université de Montréal. À dix-neuf ans, Premier essai est son premier roman.
Public cible : À partir de 16 ans
Date de parution : 11 mai 2022
Nombre de pages : 274 pages
Prix : 24.95$
Éditions Hurtubise : https://editionshurtubise.com/