En ce mercredi 25 janvier au Palais Montcalm de Québec, une salle presque comble avec un public bien attentif au rendez-vous pour un concert des plus prenants !
La première œuvre au programme, le Concerto en ré majeur de Erich Wolfgang Korngold était interprété avec le jeune et brillant violoniste canadien Timothy Chooi. Sur son Stradivarius de 1717, il a enchanté l’audience. Quel son, quelle présence, quelle virtuosité ! Tous étaient séduits par la qualité exceptionnelle de cette prestation. La perfection est présente constamment. Avec une aisance incroyable, il cisèle chaque note pour nous en faire apprécier le sens et la portée.
Dans le deuxième mouvement (Romance-Adante), il est d’une telle émotion dans son jeu. Il donne un grand plaisir, plaisir évident pour lui à jouer et pour nous de l’entendre. Un des grands violonistes au pays. En rappel, en duo avec Catherine Dallaire, violon solo de l’orchestre, il a interprété avec brio et grâce Hallelujah de Leonard Cohen.
Au retour de l’entracte, le chef américain Michael Stern a rendu un bel hommage dans un excellent français au chef Bramwell Tovey, décédé il y a quelques mois. Ce dernier devait diriger ce concert. Également, avec beaucoup de pertinence, le chef Stern a donné des éclairages sur la seconde œuvre de la soirée, soit la Symphonie No 4 de Malher. Michael Stern a beaucoup impressionné l’assistance. Sa direction est magistrale, élégante et fluide. Il est tellement à l’aise avec les œuvres jouées. Les musiciens en témoignent et nous le ressentons constamment.
Le Malher au programme, assez rarement joué à Québec, le chef en a fait un bijou d’interprétation. Très moderne et non conventionnelle comme composition, Michael Stern en a fait ressortir tous les aspects, les soubresauts surprenants par moments, la créativité originale et tellement personnelle, tout comme la beauté et la magnificence de certains mouvements. Soulignons la magnifique présence et interprétation de la soprano Carole-Anne Roussel dans le dernier mouvement de cette symphonie.
Le public a adoré cette soirée avec raison et l’a bien fait sentir aux musiciens. Heureusement que la tempête hivernale débutait à peine à la sortie du Palais Montcalm.
Les prochains concerts de l’OSQ : LE VIOLON ROUGE, un ciné – concert sur grand écran et sur scène les 9 et 10 février au Grand Théâtre de Québec.
