La collection TABOU aux éditions DeMortagne est bien connue des adolescents. Cette fois-ci, c’est plutôt la série #SANSTABOU adressée aux préadolescents, qui entame, avec son premier tome Être Ado, des histoires qui sont au cœur des préoccupations de ces jeunes en transition vers l’adolescence, lors de leurs premiers pas dans la puberté. Ce premier tome qui s’adresse aux filles, contient 4 histoires, avec comme sujet les seins, l’acné, les règles et vivre avec la dépression de son parent.

Résumé :

Tamara –  32C : Être une des plus grandes de mon âge ne m’a jamais dérangée. Et je n’ai pas été traumatisée quand j’ai eu mes premières règles, la veille de mes onze ans. Ce qui me complexe, ce sont mes seins. Ils sont ÉNORMES ! C’est pour ça qu’il y a un peu plus d’un an, j’ai changé de look et adopté le style tomboy. Pour ne rien laisser paraître. Parce que, si les gars de ma classe les remarquent, je suis fichue !

Rosalie – Face de pizza  : Des boutons, j’en ai une collection. Je pourrais ouvrir le Musée de l’acné et imposer un tarif d’entrée ! Donc, chaque fois que mes amies se plaignent de leur unique bouton prémenstruel… eh bien… ça me fait suer. Si c’était ma face de pizza qu’elles voyaient dans le miroir, est-ce qu’elles pleureraient, comme je le fais parfois ? Est-ce qu’elles refuseraient de sortir de chez elles comme moi, certains matins ?

Livia – Dans le rouge : Je viens d’avoir mes premières règles, à quatorze ans, en plein cours de français. Je capote ! Je ne peux pas compter sur ma gang de boys pour m’aider… Et encore moins sur mon père, qui m’élève seul depuis que ma mère est partie vivre à des milliers de kilomètres d’ici. Il paraît que c’est la chose la plus normale qui soit, de devenir une femme, mais je ne sais pas quoi faire!

Florence– Toucher le fond  : Chaque fois que je me lève, je me demande à quelle version de ma mère je devrai faire face. Hier, c’était à « pantoufles et yeux bouffis ». Parfois, c’est à la « lionne en cage ». Chez ma mère, la dépression prend plusieurs visages, qui exigent tous que je mente à mes proches et marche sur des œufs en permanence. Disons que faire mes devoirs et étudier pour mes examens ne sont plus tellement mes priorités.

Bien que les thèmes centraux de ce roman soient plutôt gênants et même déprimants aux premiers abords, les histoires que nous ont concoctées ces quatre écrivaines de romans jeunesse sont très intéressantes à lire, et les jeunes filles y trouveront autant un divertissement que de précieux conseils pour passer à travers ce début de puberté ingrat et indésiré. Le fait de se retrouver dans ces personnages féminins, de voir que toutes ces filles vivent les mêmes angoisses, peurs, malaires qu’elles, saura les amener à se sentir en confiance et à voir surtout qu’on s’en sort grandi de ces premières expériences de vie obligatoires.  Les femmes qui ont écrit ces romans ont des plumes faciles à lire, avec des personnages réalistes et attachants, ainsi que des dialogues et des propos qui sont propres aux jeunes adolescentes, faisant en sorte qu’elles se reconnaissent dans ces personnages.

Dans la première histoire, on découvre une jeune fille mal à l’aise devant ses seins qui ont poussé plus vite que ceux de ses amies. Se sentir différente et à part des autres, quand on est jeune, c’est souvent traumatisant et cela attire les regards et les moqueries parfois. C’est intéressant de voir comment Tamara va prendre confiance en elle et se sentir mieux dans sa peau, au fil des pages, grâce, entre autres, à l’aide de son amie et son enseignante.

Dans la seconde histoire, on retrouve Rosalie avec un sérieux problème d’acné. Encore une fois, se sentir différente des autres et moins belle, aura une incidence sur sa confiance en elle. Dans cette histoire, Rosalie va trouver des façons de diminuer les symptômes de l’acné, une fois qu’elle aura enfin décidé de demander de l’aider autour d’elle.

Dans la troisième histoire, qui est ma préférée, Livia est «one of the boys». Elle vit dans un univers de gars, avec ses amis de hockey. Elle vit aussi avec son père et son frère, donc sans aucune figure féminine pour l’aider, lorsqu’arrivent ses premières règles, en plein cours de français. Quelles sont les précautions à prendre dans le choix des serviettes et tampons ? Comment atténuer ces douleurs au ventre ? Et pourquoi est-ce que tout à coup, les garçons sont attirants au lieu d’être juste des amis de hockey ? Voilà des questions qui trouveront réponse pour Livia dans cette histoire captivante.

Finalement, la quatrième histoire traite d’un sujet assez complexe, soit la dépression. Mais ce n’est pas celle de la jeune Florence, mais plutôt de sa mère, avec laquelle elle vit seule. En plus d’être toujours sur le qui-vive, Florence se sent en partie coupable de la condition de sa mère. Ses résultats en classe commencent à chuter et sa relation avec sa meilleure amie se détériore. Malgré toutes les bonnes intentions et l’aide qu’elle tente de donner à sa mère, Florence se rend bien compte que c’est de l’aide extérieure professionnelle qu’elle a besoin.

Les auteures

Fannie Therrien. Avec une plume teintée d’humour, son premier roman, Béa dans tous ses états, a su charmer des lecteurs de tous les âges. Cette maman de deux charmantes rouquines a la tête bouillonnante d’idées et plusieurs de ses projets verront le jour en 2020. Que ce soit un drame léger pour le collectif #SansTabou, la suite de sa série Victoria ou une histoire à faire frémir pour la collection Frissons, cette auteure saura attiser votre curiosité.

Emilie Turgeon a toujours aimé écrire. C’est en suivant un cours de création littéraire à l’université que l’idée de publier un jour s’est manifestée. Écrire pour la jeunesse lui semblait la chose à faire puisque ses fréquentes visites dans les librairies s’éternisent surtout dans le rayon pour adolescents. D’ailleurs, selon elle, les livres dont on se souvient le plus sont ceux qu’on lit quand on est jeune. Aujourd’hui, elle est enseignante de français au secondaire et trouve chaque jour dans ses classes de nouvelles sources d’inspiration.

Ariane Charland joint la grande famille des auteurs de la collection «Tabou» en 2016 et publie Comme un coup de poignard aux Éditions de Mortagne. Corps étranger, son deuxième roman paru dans la collection, remporte la 3e position au Palmarès Communication-Jeunesse 2018-2019 des livres préférés des jeunes, catégorie 12 ans et plus. En 2018, elle publie Indésirable et en 2019, Psychose. La tête pleine de projets, Ariane ne quitte jamais la maison sans son stylo et son carnet de notes. Elle habite à Montréal avec son conjoint et leurs deux merveilleux enfants.

 Joannie Touchette invente des histoires depuis son plus jeune âge. Toutefois, ce n’est qu’en 2015 qu’elle transpose ses idées à l’ordinateur et cesse de perdre du temps à modifier la fin de chaque livre qui lui tombe sous la main. Après Rien de trop beau pour mes 18 ans!, son premier roman, l’auteure nous revient avec Victime collatérale, publié dans la populaire collection Tabou.

# Sans tabou
Sortie prévue : 19 février 2020
Collection Tabou (hors collection pour les préadolescents)
4 auteures : Ariane Charland, Fannie Therrien, Joannie Touchette, Emilie Turgeon

Prix 16.95$

Nombre de pages : 360 pages

Date de parution : 19 février 2020

Éditions De Mortagne

https://editionsdemortagne.com/