Montréal accueillait une fois de plus la mystérieuse, captivante et irrésistible Chelsea Wolfe à la salle de spectacle Le National. Un concert d’une grande qualité, proportionnel au talent de cette chère artiste américaine qui gagne de plus en plus l’amour des Montréalais.
[masterslider id= »461″]En première partie, l’artiste gréco-américaine Ioanna Gika (du duo Io Echo) venait promouvoir son dernier opus intitulé Thalassa (eau en grec), titre qui représente fort bien l’artiste sur scène. La mise en scène proposant un concept minimaliste de vagues peintes sur boiseries est légère. Les mouvements gracieux et lancinants d’Ioanna rappelant des vagues en mouvance au gré des courants et marées. Son chant est classique, particulier, d’une pureté rappelant quelque peu Lisa Gerrard de la formation Dead can dance. Elle est accompagnée d’un multi-instrumentiste jouant majoritairement du clavier, faisant des manipulations diverses électroniques. Aussi, de la guitare électrique ainsi que de la basse sont ajoutées au fil des pièces. Ioanna Gika a reçu un bel accueil de la part des spectateurs. Une musique intéressante qui se mariait vraiment bien avec la musique de Chelsea Wolfe.
En cette soirée automnale, Chelsea avait délaissé le noir pour vêtement, au profit d’un blanc éclatant, vêtements de style baroque, renaissance. Armée de sa guitare et munie de décors simples mais très efficaces (branchages blanc immaculé, jeux de lumière rappelant les flammes d’un feu de camp), elle nous exposa à son registre de chansons folk, sombres et mélancoliques et surtout emplies de douceur, cette douceur déferlant telle une rage dissimulée ou une tristesse enfouie ne demandant qu’à être libérée, rédemption salvatrice inassouvie.
Ce concert se veut plus intimiste, exclusivement acoustique à l’instar de quelques effets de synthétiseur et de guitare électrique orchestrés de façon discrète afin de respecter la ligne directrice instaurée. La voix de Chelsea est superbe et sans faille, le travail au niveau de la sonorisation est parfait et très convaincant. Chelsea, du haut de ses 35 ans impose le respect et l’admiration. C’est une artiste qui multiple les collaborations diverses et qui explore sans cesse de nouvelles avenues afin de toujours grandir et évoluer vers le mieux et ce, au plus grand plaisir de ses fans. Je peux affirmer avoir une fois de plus avoir été victime du charme de cette artiste très prometteuse.