Le groupe d’artistes percussionnistes japonais Tao présente son nouveau spectacle Drum Heart au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour deux soirs les 31 janvier et 1er février. Déjà plus de sept millions de spectateurs au sein de 24 pays ont eu la chance de vivre l’expérience Tao. Nous avons été invités à la prestation du 31 janvier. Tao est un spectacle d’une intensité physique hallucinante.
[masterslider id= »120″]Quand le rideau se lève sur une scène semi-éclairée, une musicienne vêtue d’une robe rayée noire et blanche apparaît au sommet d’une pyramide de cubes. Elle jouera l’introduction au shakuhachi, une flûte d’origine chinoise. Graduellement la scène s’illuminera laissant apparaître plus de musiciens et de danseurs. Puis, un athlète s’exécutera sur un tapis de gymnastique couvrant la longueur de la scène. Plusieurs percussionnistes portant des taikos attachés à la poitrine les rejoindront et joueront en synchronisme parfait.
Le taiko est un tambour aux sonorités profondes et enivrantes. Entre chacun des numéros, les lumières s’éteignent et des instrumentistes viennent jouer du shamisen, un instrument à cordes ressemblant à une guitare, ou du koto, un instrument à corde pincée dont la sonorité ressemble à celle de la harpe, ou encore du taiko de petit format pendant le réaménagement de la scène. À quelques occasions des membres de Tao viendront placer des taiko à l’aide d' »Hoverboard », profitant de l’occasion pour faire des acrobaties.
Le groupe composé d’une vingtaine d’artistes dont seulement deux femmes utilise plusieurs formats de taiko, allant du très petit jusqu’au gigantesque, assez grand pour qu’un musicien s’assoie à cheval dessus pour y jouer. La vitesse d’exécution et la force physique des artistes sont spectaculaires et nécessitent un entraînement rigoureux. Les chorégraphies et la gestuelle pour jouer du taiko s’approchent des arts martiaux.
L’humour est également omniprésent dans leur performance, gestes et mimiques. Les costumes très contemporains sont de couleur blanc, noir, métallique ou rouge. Tandis que les hommes, torse nu, sont vêtus de pantalons noirs, avec parfois les bras couverts par une texture donnant l’impression d’une armure, les femmes portent des robes blanches, écarlates, noires et blanches.
Ce spectacle est très impressionnant, et j’ai été conquise dès les premières minutes. Par moment la musique est douce, mais le rythme s’accélère jusqu’à atteindre un son percutant d’un rythme infernal. Le synchronisme est parfait entre tous les membres du groupe. L’ensemble est visuellement très épatant. C’est une expérience à vivre au moins une fois.
Tao se déplacera au Grand Théâtre Québec le 2 février, ensuite il prendra la direction de Toronto le 3 février pour présenter le spectacle au Center for the performing arts. De retour au Québec le 5 février à la salle Maurice O’Bready de Sherbrooke et finalement il s’arrêtera à Kingston au Grand Theater-baby Theater le 6 février.