Un thriller qui reflète la société

Créée par Nadine Bismuth avec la collaboration du maître du polar télévisuel Luc Dionne, Antigang dépasse le simple divertissement. La série s’attaque de front aux rouages complexes du crime organisé — mafias, motards, gangs de rue, cartels étrangers — et à leurs ramifications jusque dans l’économie légale. Blanchiment d’argent, guerre de territoires, infiltration institutionnelle : la fiction s’inspire du réel pour exposer une violence systémique qui menace l’ordre démocratique.

Mais ici, l’action n’éclipse pas la réflexion. Les personnages sont tiraillés entre devoir et vie personnelle, entre idéal de justice et zones grises morales. La série explore les conséquences humaines de cette guerre de l’ombre : agents doubles sous tension, familles prises au piège, et figures féminines fortes qui émergent comme contre-pouvoirs inattendus.

Une production au service du récit

Derrière la caméra, on retrouve Aetios Productions, le duo Fabienne Larouche et Michel Trudeau, rompu à l’art du suspense télévisé. L’approche feuilletonnante — où les intrigues se tissent sur plusieurs semaines — permet de creuser les enjeux sociaux tout en maintenant une tension dramatique constante. Le soin apporté à la réalisation, aux dialogues et au développement psychologique des personnages donne à Antigang une profondeur rare pour une série quotidienne.

Un casting solide, une promesse de fidélité

Autour des cinq enquêteurs principaux gravitent des acteurs chevronnés comme Vincent Graton, Léane Labrèche-Dor, Olivier Gervais-Courchesne et Shanti Corbeil-Gauvreau, incarnant tout un éventail de figures issues du monde interlope. Entre alliances instables et trahisons sanglantes, la série promet d’explorer l’écosystème criminel dans toute sa complexité.

Antigang, sera à la fois un drame humain, une critique sociale et une série de haute tenue, portée par une équipe chevronnée et un souci constant de réalisme. À surveiller de près dès la rentrée.