Ginette Reno lance un disque plutôt grave, un registre émotionnel dans lequel elle excelle. Luc Plamondon lui a écrit «Je n’ai pas vu passer le temps… J’arrive à la fin de ma vie. Comment prendre le tournant?»
Épaulée par plusieurs auteurs et compositeurs de renom dont Grand corps malade, Jacques Veneruso et Rick Allison, elle s’offre aussi un touchant duo avec Lynda Lemay sur l’inépuisable thème de l’amante et l’épouse. Ginette chante l’amour et les hommes sans chercher à leur faire la morale et leur dicter leur conduite, ce qui est en soi original, surtout par les temps qui courent. À 72 ans, l’interprète se surpasse dans une chanson coup de poing qui a failli être le titre de l’album: «La grosse». Des accents de blues sur «Un être humain», des choeurs remarquables sur «On ne fait que passer», des arrangements soignés et une excellente sono! Mais, au bout du compte ce sont surtout les paroles des chansons et la voix de Ginette qui s’imposent sur «À jamais».