Grande fébrilité chez les organisateurs du Festival international Nuits d’Afrique qui accueille, cette année, Salif Keita, véritable symbole de la musique africaine, à l’échelle internationale. Plus encore, la star d’origine malienne célèbre ses 70 ans et interprétera les pièces de son 14ème album («Un autre blanc») qui nous est présenté comme son «ultime» disque (spectacle présenté au MTelus, 11 juillet, 20h. 30). La directrice générale du Festival, Suzanne Rousseau, souligne que c’est la première fois que Salif Keita se produira durant le Festival Nuits d’Afrique. Et ce n’est pas là le seul volet digne de mention de cette 33ème édition. Le soir même de l’ouverture (au Club Balattou, 9 juillet, 20h.30), on pourra voir Élida Almeida, originaire du Cap-Vert, pays qui a aussi vu naître la «Diva aux pieds nus», Cesária Évora. Mais, «Élida, bouge pas mal plus que Cesária», souligne madame Rousseau, expliquant que la jeune capverdienne, lauréate du Prix Découverte RFI en 2015, modernise la musique traditionnelle (funaná, batuque et tabanka), pour mieux rejoindre les jeunes.
Reggae au féminin
Au chapitre des découvertes, on nous propose Jah 9, une jeune femme qui fait du reggae. Une Jamaïcaine à Nuits d’Afrique ? «En effet, notre festival ne se limite pas aux musiques africaines; nous continuons de refléter les cultures d’à peu près tous les pays où le soleil prédomine», résume Suzanne Rousseau.
Un «tout inclus» culturel
Quant à la programmation extérieure, elle commence le 16 juillet, dans le Quartier des spectacles. Sur la scène située à l’angle de Clark et de Montigny, on pourra voir, entre autres, la chanteuse Lorraine Klaasen et le groupe Bénin International Musical. Selon le programme du Festival, le BIM «se réapproprie les traditions ancestrales du Dahomey à travers des tonalités trip-hop, pop-rock et électroniques… De la grande richesse des cérémonies vaudoues traditionnelles aux gospel, blues, jazz, rock et rap, il n’y a qu’un pas. Si vous n’étiez pas convaincus que les rythmes occidentaux modernes prenaient source en Afrique, ce collectif de jeunes musiciens-vocalistes triés sur le volet vous prouvera le contraire…» (Scène TD – Radio-Canada, 16 juillet, Lorraine Klassen à 20h et le Bénin International Musical à 21h. 30)
À surveiller également, Da Cruz qu’on surnomme «la Tina Turner brésilienne» et dont la musique dresserait un portrait du Brésil urbain d’aujourd’hui, en combinant, notamment, l’électro, le hip-hop et l’afrobeat. (Scène TD – Radio-Canada, 18 juillet, à 21h. 30)
«Au-delà des spectacles, nous proposons une expérience culturelle complète», renchérit la directrice du Festival. «D’une part, il y a le Marché Tombouctou où on peut trouver différents articles liés aux pays dont on célèbre la culture. Nous avons aussi des restaurants où l’on peut déguster des boissons et des mets tropicaux. En plus, nos professeurs invités se feront un plaisir de vous initier à divers instruments de musiques exotiques ou aux danses qu’elles inspirent».
Le Festival Nuits d’Afrique se poursuit du 9 au 21 juillet.
Les spectacles sont présentés, notamment, au MTelus, au Club Balattou et au Théâtre Fairmount
La programmation extérieure gratuite se déroule du 16 au 21 juillet, dans le Quartier des spectacles (secteur Clark et de Montigny).
apprendre à jouer d’un instrument, apprendre à danser , manger la cuisine du pays + show