Alt-J foulait la scène du Festival de Jazz pour la première fois, pour rien de moins que deux dates. Avec quatre albums à leur actif, les Anglais ont fait l’unanimité auprès du public, avec leur rock aux sonorités folk et hip-hop. Un concert propre, carré, sans faille, qui manquait tout de même d’interactions avec le public.
[masterslider id= »338″]Il y a vraiment un « style » Alt-J : des orchestrations recherchées – qui en concert, ne sont pas sans rappeler un certain Woodkid – un son planant, des rythmes originaux. Chaque album compile ces caractéristiques tout en ayant sa propre couleur. En dépit d’une offrande de quatre albums en sept ans, le public est resté très attaché au premier opus An Awesome wave. Tous les titres le constituant ont été joués et ont reçu une salve d’applaudissements bien marquée. Avec raison pour Matilda et Bloodflood qui prennent vraiment beaucoup d’ampleur en version live, alors que la très attendue Breezeblocks, qui concluait le spectacle, a eu droit à un rendu un peu fade…
Les musiciens – peu démonstratifs sur scène – ont misé sur la scénographie pour compenser. À chaque morceau, un jeu de lumière personnalisé a contribué à sublimer l’ensemble, là où on ne l’attendait pas forcément. L’intro a capella qui a précédée Tesselate est en cela un petit bijou, et a mis de l’avant la complicité vocale quasi organique entre Joe Newman (guitare) et Gus Unger-Hamilton (clavier).
À la sobriété du groupe s’est donc opposé l’éclatement visuel… mais aussi sonore, il faut bien le dire. Pour des raisons encore floues, le volume du concert a été poussé à son maximum, rendant souffrantes certaines pièces, et camouflant les subtilités vocales ou harmoniques d’autres. Choix artistique ou contrainte technique, ce réglage n’a pas toujours servi la performance du groupe.
À l’image de leurs albums, les gars sont solides, perfectionnistes et restent droits dans leurs lignes, au sens propre comme au figuré. Si la grosse artillerie n’avait pas été déployée au niveau son et lumière, on aurait pu fermer les yeux et avoir l’impression d’écouter leurs albums. Très peu d’interactions avec le public – quelques rares salutations en français ont été appréciées – un final planifié du type on sort/on revient/deux chansons et une sortie de scène un peu abrupte, traduisent le manque de communion envers un public pourtant est largement conquis.
Un public qui a eu ce qu’il voulait… sans surprise.
Soulignons la première partie assurée par le duo électro Drama, qui malgré un début un peu timide, a réussi à remporter l’adhésion de l’assemblée. Sa recette : du rythme, une voix claire et solide, et une maîtrise de la technologie, à la limite du minimalisme.
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