Même si son spectacle s’intitule «Peter Frampton Finale – The Farewell Tour», le guitariste et chanteur britannique nous aura clairement démontré, ce soir (5 juillet), que la maladie dont il est atteint n’affecte en rien sa passion pour la musique et son amour du public. Pendant deux heures et demie, sans entracte, le sexagénaire a donné bien plus encore que ses formidables tubes: «Show Me The Way», «Baby I Love Your Way» et «Do You Feel Like We Do», etc.

Après plus de 50 ans de carrière, l’homme a bien des choses à raconter et il sait le faire de façon captivante. Il faut voir ses yeux briller quand il se rappelle certains collaborateurs décédés, ou dans quel contexte il a composé telle ou telle chanson. Peu importe où l’on est assis dans la salle, on voit tout. En effet, ce spectacle présenté à Wilfrid-Pelletier bénéficiait d’une captation digne du Centre Bell. Les premières photos projetées sur l’écran, installé au-dessus  de la scène sont celles de Peter enfant, puis on avance dans le temps jusqu’à sa glorieuse époque des années 70. La légende Frampton défile sous nos yeux. Ce musicien, qui fut aussi acteur, a travaillé avec de très nombreuses célébrités dont, les Bee Gees, Ringo Starr, Johnny Hallyday et David Bowie. On joue à fond la carte de la nostalgie, allant jusqu’à projeter la pochette craquelée de «Frampton come alive!» (1976), avec la platine d’une table tournante en marche.

Frampton et ses 4 musiciens (basse, guitare, clavier, batterie), ont transformé la scène en une forêt peuplée de haut-parleurs où trônaient, bien sûr, les fameux amplis Marshall. Maintenant âgé de 69 ans, l’artiste demeure un guitariste exceptionnel. Il livre, d’ailleurs, une poignante interprétation à la guitare de «Georgia», à la mémoire du regretté Ray Charles.

En rappel, il offre trois chansons dont «I don’t need no doctor, no, no», en répétant ironiquement ce refrain, alors qu’il est atteint de la myosite, une maladie dégénérative affectant les muscles et qu’il risque éventuellement de ne plus pouvoir jouer de guitare.

Pour terminer, Peter Frampton joue à la guitare une introduction très langoureuse avant d’entonner la chanson des Beatles qui résume sans doute le mieux ce concert mémorable : «I look at you all, see the love there that’s sleeping  While my guitar gently weeps ».

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Malgré tout, l’artiste dit qu’il continuera de chanter, si la santé le lui permet et tout indique qu’après une pareille soirée au FIJM, il sera bienvenu à Montréal.