JULIEN LACROIX : JOUER SUR LA LIGNE
Le spectacle Jusqu’ici tout va bien de Julien Lacroix représente un aboutissement important pour l’humoriste qui s’est buté à moult portes fermées avant que les choses ne décollent véritablement. Avec un style d’humour plus affirmé que jamais, il continue à jouer sur une mince ligne et avoue prendre plaisir à basculer dans le malaise, notamment en prenant le public à partie dans une portion de son spectacle. C’est justement cette ligne qu’il a franchie en feignant être complètement saoul à l’émission de Julie Snyder. Son intention : casser le moule et aller au-delà de ce qu’on attend de lui, sans jouer le jeu du politically correct. Se réinventer constamment, c’est le défi qu’il se lance pour ne pas tomber dans les oubliettes.
AFFAIRE WEINSTEIN : QUAND LA JUSTICE S’EN MÊLE
Le verdict est tombé cette semaine : Harvey Weinstein a été reconnu coupable à New York d’agression sexuelle contre deux femmes. Le producteur déchu risque au minimum cinq ans de prison, une peine qui pourrait toutefois être plus grande selon l’issue d’un second procès à venir à Los Angeles. Étonnée mais soulagée, l’actrice montréalaise Erika Rosenbaum, l’une des 80 victimes alléguées de Weinstein, a choisi d’être solidaire avec toutes ces femmes, sans porter d’accusations criminelles pour s’épargner la charge mentale d’un procès. La journaliste judiciaire Geneviève Garon décortique cette retentissante affaire qui mélange argent, pouvoir, manipulation, et qui symbolise une grande victoire pour le mouvement #moiaussi.
LES SŒURS BOULAY : LE MARIAGE PARFAIT
Avec La mort des étoiles, les sœurs Boulay ont canalisé leurs inquiétudes face à l’avenir dans de nouvelles chansons en harmonie avec leur état d’esprit. « Faire de la musique, c’est libérateur! », clament-elles à l’unisson. Si l’écoanxiété, le culte de l’image, le stress de la performance et les injustices teintent leurs réflexions, elles n’en demeurent pas moins confiantes pour l’avenir. À ce sujet, avoir un enfant donne justement à Mélanie l’envie de se battre et de donner le maximum afin que la prochaine génération s’arme des meilleurs outils possibles pour avancer. Intimidées par la lumière que braquent sur elles leur métier et le showbiz, Stéphanie et Mélanie Boulay ont appris à se garder une belle zone d’ombre.
JEAN–FRANÇOIS ROBERGE : DE LA LUMIÈRE POUR LES ÉCOLES
En présentant le modèle de l’école du futur, lumineuse, belle et ouverte sur l’extérieur, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, espère redonner un peu de pep à cette institution trop longtemps négligée. Le milieu scolaire et les enseignants l’attendent toutefois au détour. Insatisfaits et inquiets de la réforme proposée dans le projet de loi 40 qui risque de modifier leurs tâches, ils appellent le gouvernement à refaire ses devoirs. Surtout que cela arrive en plein rebrassage de leur convention collective. Dans le jeu de la négociation, le ministre avoue avoir peut-être fait une offre de départ trop basse, mais entend rectifier le tir. Les écoles ont besoin de lumière, mais les enseignants et les professionnels aussi.
ÉMILIE BIERRE ET MARIANNE FARLEY : CŒURS SENSIBLES
La jeune actrice Émilie Bierre défend un rôle difficile dans le film Les Nôtres, un suspense qui raconte l’histoire d’une jeune fille de 13 ans portant un lourd secret, en butte au déni hypocrite de la communauté qui l’entoure. La productrice Marianne Farley a des étoiles dans les yeux lorsqu’elle parle du film sur lequel elle a travaillé durant 11 ans. Elle en avait aussi lorsqu’elle s’est rendue aux Oscars l’an dernier avec le court-métrage Marguerite, qu’elle écrit et réalisé. On n’en souhaite pas moins à Émilie Bierre, vouée à une belle carrière ici et à l’étranger. La jeune femme de 15 ans, qui jouait la fille de Martin Matte dans Les beaux malaises, en a fait du chemin depuis ses débuts comme égérie des boutiques Souris Mini!
FestEvil : LE HEAVY METAL C’EST POUR TOUT LE MONDE
Le FestEvil, c’est un événement à Québec qui fait la part belle au heavy metal mais surtout, qui mettra les femmes de l’avant. Derrière l’idée, il y a un homme : Didier Samson. Avocat le jour et guitariste dans un groupe de métal le soir, il a voulu célébrer la place des femmes dans cette musique qui n’a pas de genre. Parmi les invitées, Corinne Cardinal et Maude Théberge maîtrisent le grawl, cette technique vocale propre au heavy metal, à merveille. Ensemble, ils démystifient ce genre musical qui évolue à l’abri de l’attention médiatique et qui s’apparente, sur de nombreux aspects, à la musique classique et au chant de gorge. Ne faites pas le saut: ça va sonner comme une tonne de briques dans vos écrans!