Atmosphère de fête au Théâtre St-Denis en ce vendredi soir, où Mario Pelchat n’a pas tardé à séduire le public. Son nouveau spectacle intitulé Comme au premier rendez-vous est un survol de ses quarante ans de carrière. Accompagné de neuf musiciens et une choriste, le chanteur reprend ses grands succès et il offre de nouvelles pièces, en plus de se raconter avec humour et émotion.
Une habile entrée en scène
Dès les premiers coups de tonnerre annonçant Pleurs dans la pluie, un murmure enthousiaste traverse la salle ! Pelchat interprète le début de la chanson, alors qu’on ne le voit pas encore sur scène. Quelques secondes plus tard, à son arrivée sous les projecteurs, il a droit à un tonnerre d’applaudissements et on chante avec lui le refrain avec coeur du parterre au balcon ! Voilà une entrée réussie !
Il enchaîne avec l’un des titres de son nouvel album, Encore, où il est question de «chansons pour traverser le temps… pour donner l’espoir aux jours si fragiles». Refrain accrocheur, rythme entraînant.
Confidences
Puis, l’homme de 58 ans qui a dû annuler des représentations après avoir contracté la COVID, le printemps dernier, passe aux confidences. La pandémie a été, pour lui aussi, une période de remise en question. «Est-ce que j’avais encore envie de faire des tournées, des disques ?» À un certain moment, j’avais perdu toute envie, mais je n’ai pas perdu l’envie d’aimer», précise-t-il, avant d’entonner un autre succès qu’on chante avec lui : Perdu l’envie d’aimer.
Au grand bonheur de son fidèle public, l’artiste aime relater les moments marquants de sa jeunesse, à Dolbeau, dans une famille où régnait la chanson française, à part trois exceptions : Tom Jones, Englebert Humperdinck et Elvis Presley. Il rend d’ailleurs hommage à ces géants avec enthousiasme dans un medley de hits planétaires dont Quando Quando, It’s now or never, etc.
Mario sait aussi raconter. Il faut le voir mimer son émerveillement lorsqu’il a ouvert pour la première fois la pochette du microsillon de Michel Sardou au Palais des congrès de Paris, un cadeau que lui avait offert maman Pelchat. Vous n’avez pas idée à quel point cette femme a changé ma vie, souligne-t-il avec émotion, en précisant que sa mère est décédée juste avant la pandémie. C’est d’ailleurs la première fois de ma carrière que je pars en tournée sans le regard bienveillant de «ma première admiratrice», dit-il, avant d’interpréter la bouleversante, Quand l’un de nous, une chanson sur la difficulté de composer avec la mort d’un être aimé.
Entre nostalgie et autodérision, Pelchat nous montre des photos de son enfance, de son adolescence et du début de sa carrière en rigolant lui-même entre autres au sujet de ses différents «looks» au fil des ans. Il fallait toutefois être près de la scène pour apprécier ce moment cocasse. Il aurait été bon que tous puissent voir ces clichés en détail sur grand écran.
Grands succès et nouvelles chansons
Toujours très en voix, il remonte à son tout premier succès, Je suis un chanteur, livré en version acoustique. On s’étonne toutefois de le voir assis sur un tabouret pour interpréter À juste raison, l’une des pièces les plus rythmées de son répertoire.
Il n’en reste pas moins que durant deux heures sans entracte, c’est un feu roulant de tubes : Quand on y croit, Tant de mots, Je n’t’aime plus, Voyager sans toi, etc. Il reprend également Plus haut que moi, enregistrée en duo avec Céline Dion. Cette fois-ci, il la chante avec sa choriste Margau qui a d’ailleurs interprété quelques chansons en première partie du spectacle.
Les musiciens dirigés par le guitariste Christian Turcotte sont remarquablement efficaces ! On retrouve avec plaisir les ambiances sonores de chacune des chansons. On a aussi eu la bonne idée d’intégrer au groupe un quatuor à cordes qui se marie bien au répertoire de la soirée.
Cela dit, Pelchat offre de nouvelles ballades très solides et qui lui collent à la peau dont L’enfant que je n’ai pas.
Le quinquagénaire parle de la difficulté de vieillir mais, le temps qui passe ne l’empêche pas de demeurer un authentique chanteur de charme. Il se dit d’ailleurs très heureux d’être parfois comparé au regretté Michel Louvain qui aimait tant le public. Pelchat aussi sait dire merci à ses admiratrices et admirateurs avec une nouvelle mélodie qui résume tout : «Grand comme le rêve que j’ai suivi Et tous les détours jusqu’ici Pour être encore devant vous Vous, comme au premier rendez-vous.»
Mario Pelchat / Comme au premier rendez-vous est présenté, ce soir encore, 17 septembre, au Théâtre Saint-Denis. La tournée se poursuivra ensuite à travers le Québec, notamment, au Théâtre Capitole, les 11 et 12 octobre.
Pour voir toutes les dates : www.mariopelchat.com