Le film Le temps d’un été est un long métrage rempli d’humanité, de sensibilité et de bonté. Ce camp de vacances pour une bande d’itinérants accompagné de la sœur Monique (surprenante Élise Guilbeault dans un rôle aussi calme et zen) et du curé Marc (un Patrice Robitaille humain, touchant, sobre, fabuleux rôle de composition) dans un village aux paysages bucoliques et aux couchers de soleil apaisants.
Quel beau film pour se détendre, se laisser bercer sur de la musique sublime (Pierre Kwenders, Richard Desjardins, Leonard Cohen, etc…) et qui nous touche tendrement et nous fait du bien à l’âme.
Il n’y a rien de surprenant de ressentir toutes ces émotions avec la réalisation de Louise Archambault (Gabrielle, Il pleuvait des oiseaux) qui a toujours la finesse de nous présenter et faire aimer des personnages dans la marge et qui défait les préjugés. On se prend d’amitié pour ces itinérants, êtres écorchés par la vie, qu’on découvre et qu’on perçoit la grandeur d’âme et la bonté derrière le masque de l’alcool, la pauvreté et la poussière.
Louise Turcot, Guy Nadon, Martin Dubreuil et Pierre Verville nous donnent une belle leçon de jeu, avec leurs personnages auxquels on s’attache si vite. Il y a également Sébastien Ricard dont le personnage nous est si antipathique au départ. Seul lui peut défendre un tel rôle et nous le faire apprécier par la suite.
Et il y a également Gilbert Sicotte et Normand Chouinard qui ne donne pas leur place. Quelle belle brochette d’acteurs et actrices, pour défendre un si beau scénario, rempli de tendresse, de pudeur, d’humanité, sans préjugés. Bravo! Un film à voir absolument !