Hier soir la salle feutrée Wilfrid Pelletier de la Place des Arts à Montréal s’est métamorphosée en un conte de Noël éblouissant, ornée de sapins scintillants et de poinsettias écarlates. Tout annonçait que la soirée serait magique, grâce au grand concert de Noël, Parapapam.
Chœur, orchestre et voix d’exception
D’emblée, un choeur d’une soixantaine de chanteurs dirigé par Frédéric Vogel et l’Orchestre FILMharmonique sous la houlette du jeune chef talentueux Francis Choinière, ont créé une atmosphère enchanteresse avec le classique Deck the hall. Ces harmonies chaleureuses ont préparé le terrain pour les voix puissantes et harmonieuses de Mario Pelchat, Patrick Bruel, Marie-Josée Lord et Vladimir Kornéev.
Le concert a débuté avec une ouverture orchestrale majestueuse, une création grandiose de Francis Choinière, jouée pour la première fois devant un public émerveillé. Bien sûr, les classiques de Noël étaient au rendez-vous, mais la production a dépassé généreusement les attentes.
Émotions et surprises
D’abord, la chanson War is over de John Lennon livrée par le trio Bruel, Pelchat et Kornéev, allait cruellement rappeler l’état de la planète. Mais l’heure étant à la réjouissance, Patrick Bruel a enchaîné avec une chanson festive, soit Petit papa Noël en duo avec Mario Pelchat.
Lorsque Patrick Bruel, habitué à interpréter son répertoire avec sa voix rauque singulière, entonne ce premier chant de Noël, on est heureusement surpris par la rondeur de sa voix que l’on sait déjà puissante. Mario Pelchat, de son côté, a brillé dans des solos touchants tels que Noël blanc et l’immortel Minuit Chrétien, dans laquelle on le découvre au sommet de son art, avec des graves pures et une facette splendide de sa voix.
Par ailleurs, les duos entre Bruel et Pelchat ont révélé une complicité évidente entre les deux hommes qui se connaissent depuis des lunes. Ils ont réinventé avec joie le classique 23 décembre de Beau Dommage et Noël en Palestine.
Voix célestes
Le baryton Vladimir Kornéev, avec sa voix céleste, a ému l’audience avec des solos tels que L’enfant au tambour et The angels sing, ainsi qu’une interprétation sublime et touchante de Un peu plus haut de Jean-Pierre Ferland.
Puis, au tour de notre Marie-Josée Lord nationale de laisser une empreinte mémorable avec Somewhere. Même légèrement enrhumée de son propre aveu, on n’y a vu que du feu et de la passion. Elle reviendra sur scène dans Sainte Nuit avec Vladimir Kornéev. Puis elle ensorcellera la salle avec sa puissante voix de soprano dans Glory Alleluia. Elle partagera un moment de grâce, avec Patrick Bruel lors de l’interprétation émouvante de The Prayer.
Des surprises attendaient le public avec Patrick Bruel plongeant dans le répertoire québécois avec Je reviens chez nous de Jean-Pierre Ferland. Mais il fera vibrer la foule de plaisir en chantant en duo avec le public, son immense succès Qui a le droit. Au final, on a choisi le thème de l’espoir avec Tout va changer ce soir de Michel Fugain, chanté à quatre.
Sourires et communion à Parapapam
Pendant près de deux heures, le concert Parapapam a offert un privilège rare en réunissant une constellation de talents exceptionnels. Dans la salle, des sourires et une communion de gratitude ont illuminé l’espace, témoignant de la magie partagée entre le public et les artistes sur scène.
Parapapam se poursuit en matinée et en soirée jusqu’au dimanche 10 décembre.
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Photos : Bertrand Exertier