Christian Marc. Pas Pierre-Marc, pas Jean-Marc, pas Marc-Étienne, Christian Marc. L’artiste blague qu’il devrait s’épingler un macaron alors qu’aux séances d’autographes les admirateurs le débaptisent souvent, mais on sent derrière la boutade le désir réel d’avoir un nom reconnu.
Pas qu’interprète
Il est quand même aberrant qu’avec autant de talent et d’expérience le nom de Christian Marc Gendron ne soit pas encore imprimé dans les esprits. Il faut dire qu’il est souvent dans l’ombre, prêtant sa plume ici à Luce Dufault ou là, à René Simard; son nom figurant aux pochettes de plus de 75 albums québécois ! C’est sans compter divers films et séries québécoises dont Lance et Compte et plus récemment, Lac-Noir.
Connu de tous les fidèles auditeurs de Puisqu’il faut se lever, l’émission matinale pilotée par Paul Arcand sur les ondes du 98,5FM, l’artiste multidisciplinaire prête sa voix aux Folies du vendredi, avec sa conjointe Manon Séguin. Après avoir passé des années sur les bateaux de croisière et dans les pianos-bars américains, Christian Marc Gendron s’est joint à de nombreux artistes et fût le piano man de France d’Amour, Ginette Reno, Sylvain Cossette, Stéphane Rousseau, Shania Twain même, et plusieurs autres.
La fin de Piano Man
C’est le dernier volet de sa trilogie Piano Man que Christian Marc Gendron a présenté en première médiatique jeudi soir au Cabaret du Casino de Montréal. Ayant vendu plus de 75 000 billets lors des deux premières moutures, nul doute que les billets s’envolent pour cette dernière étape; trois nouvelles supplémentaires dans ce même Cabaret ont même été annoncées au lendemain de cette première, soient les 13, 14 et 15 septembre.
Un feu roulant
Entouré de 8 musiciens de grand talent, dont 5 cuivres qui magnifient toutes les pièces musicales où ils sont mis à contribution, Christian Marc Gendron installe l’ambiance avec l’énergique Rock this town, un succès de Stray Cats paru au début des années ’80, étalant dès lors son talent vocal, et les possibilités infinies lorsqu’il prend place au clavier de son piano chromé. Le ton est dès lors lancé pour une soirée hautement rythmée et très divertissante. Entre chaque segment l’artiste s’adresse au public, partageant son expérience de vie, appuyant les raisons des choix musicaux qui meublent la soirée. Grand amateur de crooners, Christian Marc Gendron se fait plaisir en leur rendant hommage, modulant sa voix aux tessitures particulières d’Aznavour, de Pelchat, de Bécaud, pour terminer avec son crooner préféré, le canadien Michael Bublé.
Pas qu’avec ce segment, on sent que Christian Marc Gendron se fait plaisir tout au long du spectacle en nous présentant divers coups de cœurs, son admiration pour David Foster, un segment soul, un medley d’Elton John (on ne s’en serait pas passé !) et désire, lors de son rappel, nous faire découvrir une pièce plutôt méconnue de Billy Joel : Scenes from an Italian Restaurant. Sans oublier sa conjointe, Manon Séguin qui le rejoindra pour la deuxième moitié du spectacle et qui saura se faire remarquer avec son interprétation d’Hallelujah de Leonard Cohen.
La cerise sur le sundae
Parfaite surprise pour terminer, Christian Marc Gendron offre à son public Human de Rag’N’Bone Man qui ravira tous ceux qui ont vu l’excellente prestation qu’il a offerte en direct à l’émission Zénith du 8 février dernier et qui l’a propulsé au top de la Génération X au terme de la première ronde. Définitivement un parcours à surveiller dans les prochaines semaines, sur les ondes d’ICI Radio-Canada.
La tournée Piano Man présente plusieurs dizaines de dates partout au Québec d’ici la fin de l’année. Tous les détails sur son site internet.
Direction musicale et guitares : Simon Godin
Basse et contrebasse : Frédéric Beauséjour
Batterie : Gordon Wood
Trompette : Andy King, Jean-François « Fafoui » Gagnon
Saxophone : Marie-Josée Frigon et Alexandre Dion
Trombone : Mathieu Van Vliet