Nous écrivons ces quelques lignes franches et d’hommage pour souligner la beauté de tant de jeunes voix offrant un récital de trois, quatre ou cinq mélodies de divers compositeurs tous pays, toutes époques et tous courants artistiques confondus.
Encore huit belles voix à entendre
Vingt minutes avant la dernière séance de récitals de mélodies, je me fais un devoir de souligner la beauté et la teneur des belles jeunes voix qui m’ont ébloui en cette section un peu bousculée du concours.
Les quatre pianistes accompagnateurs, notamment l’attentionné Martin Dubé, l’adroit Ian Tinsdale, puis le sublime Carson Becke et la bien connue (œuvrant depuis longtemps), Esther Gonthier, tous en somme font un magnifique travail se souciant de bien épouser les textes, les voix, les intentions des interprètes autour de partitions lues in vivo.
Sophie Naubert, soprano
Peut-être la plus jeune des concurrentes, je songe immédiatement à la virtuose canadienne française pétrie de beauté, de cette voix vibrante qu’incarne Sophie Naubert: elle a offert un fabuleux récital dont une œuvre de la grande Pauline Viardot (amie cantatrice présente au chevet de Chopin mourant) tout autant qu’une autre trouvaille écrite celle-là par Cécile Chaminade. Timbre somptueux, harmonieux effets, excellence dans toutes les langues, c’est une candidate de choix pour la finale des cinq derniers à choisir.
Valentin Ruckerbier, basse
Voilà un grand mélodiste de haute prestance dans un Fauré savoureux, un Wolf de haut niveau, aussi la Truite (Die Forelle) de Schubert. Lui aussi étonne de finesse et de distinction.
Ruby Dibble, mezzo et Karoline Podolak, soprano
Cette mezzo américaine étudiant à Julliard est parfaite en tout dans son programme et, elle aussi, tout comme la soprano canadienne Podolak se retrouvent au sommet de mes choix. Quelles hautes prestations toutes deux dans leur Standchen de Schubert! Le Youkalli de Kurt Weil par mademoiselle Podolak fut ressenti par le public comme étant de pure extase nostalgique.
Katerina Burton, soprano
Voilà une voix à la Léontyne Price et Jessye Norman, opératique en puissance mais intégrée à une personnalité de délicate sensibilité amoureuse et artistique dans le choix et l’interprétation magistrale de ses choix lyriques.
Théodore Platt, baryton
Ce chanteur britannique polyglotte maîtrise absolument tout son programme en russe, français, allemand et anglais : sa voix solide, certes somptueuse, reste plus expérimentée de métier. Sans relâche, sa riche d’exactitude tant en phonation qu’en calibration de l’émission de sa voix l’ont distingué.
Les résultats à 22 heures
Je n’ai guère le temps d’écrire davantage et ce texte sera caduc à 22 heures, soit dans 5 heures… mais je voulais exprimer l’émotion ressentie, l’admiration que je leur porte alors que je dois me diriger vers ma place dans la salle pour entendre les 8 derniers candidats à la finale de 5 au volet Mélodies. Désolé de la brièveté et de la bousculade.































































