Quelque admiration qui s’impose pour les très grands compositeurs de langue allemande tels Bach, Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Schumann, Liszt, Mendelsohn, Brahms, Wagner, Bruckner, Richard Strauss – pour ne mentionner que le poids de ceux-là en terme d’incomparable richesse d’héritage patrimonial offert à l’Humanité — qu’est-ce qui justifie que le Concours international de piano Frédéric-Chopin ayant lieu à Varsovie soit le plus prestigieux, le plus incontournable d’importance, en fait le seul qui désormais assure une carrière permanente d’interprète avec peut-être le Concours Tchaïkovsky tenu à Moscou (si on parvient un jour à en ressusciter la gloire)?
Voici mon explication plausible qui élucidera ce phénoménal attrait pour Frédéric Chopin et sa Pologne natale quoique le compositeur franco-polonais ait vécu en France sa vie adulte et son ascension véritable au monde musical de son époque.
Une personnalité artistique sans égale
Plus d’un demi siècle d’exploration et d’émerveillement musical me pousse à vouloir expliquer le phénomène Chopin. De quoi fut pétrie la figure — météorique au ciel musical — connue ou imaginée désormais sous les vocables Frédéric Chopin, un artiste d’une fierté sans égale, né en 1810 et mort de tuberculose en 1849 à Paris auprès de ses amis à son chevet.
Si Jean-Sébastien Bach, François Couperin, Jean-Philippe Rameau, Domenico Scarlatti et George Frédéric Haendel ont incontestablement ensemble érigé chacun un vaste monument durable à la gloire de la musique baroque tout comme Wolfgang Amadeus et Joseph Haydn puis aussi Ludwig van Beethoven le firent pour la musique de l’époque dite classique, Chopin marqua à jamais la période subséquente appelée romantique.
Chopin: creuset des plus fines perfections
La période romantique (1810-1880) foisonne, tout au moins, de cent brillants compositeurs de toutes nationalités, tous génies musicaux en matière de composition. Pourtant, c’est Frédéric Chopin qui s’est hissé au sommet de l’art pianistique bien au-delà du spectaculaire disert et gloseur Franz Liszt inégalé en ses complexifications digitales sous des doigts très fébriles quoique les plus grands interprètes de ce dernier rendent son répertoire incandescent de prouesses et d’invention éblouissante loin du vulgaire étalage de la superficialité avide d’excès de bravoure.
Défis techniques inouïs, sommets de poésie
Chacun des trois stades précédant la finale du Concours Chopin exige des qualités essentielles à un interprète dont le destin sera de se voir acclamé pour avoir été reconnu du plus haut niveau qui soit par ses pairs. Au premier récital obligatoire, les 24 Études opus 10 et 25 (trois autres études existent aussi) exigent une forme digitale sans faille technique mais aussi une expressivité hors-pair.
Suivent à ce moment-là aussi les Nocturnes obligatoires qui semblent tous d’une grande facilité technique, mais leurs exigences expressives et évocatrices éliminent sans merci les insensibles ou les inconséquents. Les Valses amuseront, certes, mais leurs tempis choisis posent à l’égalité et à la constance rythmique des défis d’éloquence délicate.
Les quatre Ballades, écueil ou triomphe?
Au terme du premier récital obligatoire du concours Chopin, que 85 candidats au stade 1 passeront, ce sont chacune des quatre ballades ou sinon la Barcarolle ou la Fantaisie qui permettront de démarquer ceux des 35 ou 40 artistes qui passeront au stade suivant.
Ainsi, au récital suivant dit du stade 2, les Polonaises constituent un autre obstacle rythmique et technique, alors que la poésie et la virtuosité des 24 Préludes opus 28 s’inscrivent aussi au menu incontournable.
Stade 3: les sonates et mazurkas
Enfin, lorsque seulement une vingtaine de pianistes resteront en lice, au stade trois, une des deux Sonates no.2 ou no. 3 surgira au programme ainsi que des Mazurkas précises . Toutes seront sous examen avant la finale des concertos que seul(e)s 6 à 9 candidats parmi les 162 admis originellement au concours (déjà triés sur le volet des milliers de postulants) auront dès lors la chance de réanimer à leur manière.
Page YouTube du concours : https://www.youtube.com/@chopininstitute/featured































































