La semaine dernière à Montréal, huit (8) récitals de 50 minutes chacun en vue du programme requis au second stage d’un incontournable et prochain grand Concours Chopin à Varsovie ont eu lieu.

Le tout était auréolé de délices culinaires asiatiques dans un parfum d’atmosphère d’anniversaire : tout d’abord celui des cent ans du Concours Chopin, puis celui de cette reprise de répétition générale en forme de Marathon Chopin, un événement pédagogique en symbiose ou prévision de l’événement d’octobre prochain.
Ce Concours Chopin demeure le seul qui désormais assure une carrière musicale durable comme pianiste classique de haute stature dégagé des contraintes liées aux chaires d’enseignement qui deviennent souvent — non pas un pis aller — mais une nécessité vitale pour les grands artistes classiques d’aujourd’hui.
L’art et l’engagement pour le beau, le vrai, le juste, l’émouvant se retrouvent en musique classique: Les Artistes pour la Paix, un exemplaire regroupement de valeurs humanistes soit dit en passant, regorge de grands musiciens bien formés par les grands maîtres, car la musique exprime sans retenue, il me semble, une solidarité poétique que les luttes de Frédéric Chopin — et les exilés polonais à Paris — pour ce pays jadis occupé, déchiré plusieurs fois et encore en 1830 — ont rendu aussi exemplaires.
Huit élèves de Dang Thai Son se sont donc produits à la luxueuse boutique de Piano Vertu que Maxime Séguin a mise patiemment et passionnément sur pied avec un succès commercial, artistique et scolaire unique au Canada.
Chaque récital se produisit sur piano de concert Kawai Shigeru mais le lieu scintille de pianos Bechstein, Hoffman, Blüthner, Yamaha et Bosendorfer, Estonia, entre autres, alors qu’une boutique annexe de Piano Vertu offre aussi des Steinway d’occasion.
Les artistes en compétition officielle Kai-Min Chang , Ziye Tao, Hanyuan Zhu, Chun Lam U, Athena Deng, Yubo Deng, Zitong Wang, Arisa Onoda ont présenté leur valeureux programme, applaudis par une centaine de mélomanes montréalais liés d’affection et d’admiration pour le professeur montréalais.
Le professeur Son, désormais à Oberlin aux États-Unis, était aussi mis à l’honneur lui qui remportait, rappelons-le, un incontestable premier prix en 1980, soit il y a 45 ans, en tout cas au regard des archives musicales où on entend clairement, partitions sous les yeux, qui maîtrisait Chopin sans contredit rationnellement justifiable .
MONTRÉAL est une source d’immenses talents musicaux reconnus tels Bruce Liu gagnant du dernier concours Chopin en 2021, un autre Québécois soit Charles Richard-Hamelin a remporté un deuxième prix en 2015.
L’époque où Dang Thai Son enseignait à l’Université de Montréal assura en quelque sorte une appréciable continuité de renommée pianistique à cette ville musicale que la grande pédagogue dévouée nommée Yvonne Hubert, élève chérie d’Alfred Cortot et Gabriel Fauré, avait jadis su faire naître via ses innombrables élèves devenus pédagogues, un vrai fleuron de la pédagogie du grand maître et interprète français où Chopin triomphe au centuple sur ses pairs.
À l’écoute de ces huit artistes, nous avons découvert de nouveaux talents prometteurs et ré-entendus des talents confirmés déjà présents aux derniers concours Chopin.































































