La Maison Symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain (OM), sous la direction magistrale de Yannick Nézet-Séguin, présentait des oeuvres du compositeur finlandais Jean Sibelius (1865-1957), dans un magnifique concert intitulé Sibelius, l’apothéose d’un cycle, avec la violoniste solo Lisa Batiashvili.
Considéré comme le plus grand compositeur de la Finlande, la musique de Sibelius a contribué au développement d’une identité nationale face à l’hégémonie de la Russie à la fin du 19ème siècle. Son poème symphonique Finlandia, composé en 1900, est considéré comme un hymne national non-officiel, avec ses élans patriotiques, consacrant Sibelius comme un héros national. Sa Septième Symphonie, jouée dans ce concert, fut sa dernière oeuvre majeure, même s’il vécut plus de 30 ans après sa création.
En première partie du programme, la violoniste Lisa Batiashvili fait ses débuts à l’Orchestre Métropolitain dans le cadre de ce concert. Tout de blanc vêtue, elle nous livre une interprétation remarquable du concerto pour violon en ré mineur de Sibelius.
Bercés par son doux violon et par une flûte traversière, nous nous retrouvons dans un bienveillant état de sérénité, d’où les timbales nous extraient. La violoniste virtuose excelle dans le rythme plus rapide de la finale.
Elle aura droit à une chaude ovation soutenue de la part du public, après nous avoir offert un morceau supplémentaire avec l’orchestre, qu’elle nous a présenté en français (malheureusement, nous n’avons pu entendre le nom de l’extrait).

La Symphonie no 6 en ré mineur et la Symphonie no 7 en do majeur constituent la deuxième partie du programme, symphonies qui sont enregistrées, tout comme les cinq premières Symphonies l’ont été depuis 2018, complétant ce voyage de l’univers de Sibelius entrepris il y a quelques années, avec le guide Nézet-Séguin.
Ces deux symphonies, composées à la même époque, 1923 et 1924, sont inspirées par la nature finlandaise et le vol des oiseaux, qu’admirait Sibelius.
La 6ème symphonie est cararactérisée par des changements de tempo, allegro, allegretto et scherzo (tempo vif). La 7ème symphonie, aussi appelée fantasia sinfonica, est constituée d’un seul mouvement, où les cordes dominent; ce fut un régal d’y entendre le trombone solo de Patrice Richer dans ce voyage musical extraordinaire.
Sous la direction énergique de Yannick Nézet-Séguin, chef principal et directeur artistique pour une 26ème année, l’OM, fondé en 1981, nous propose cette saison, des concerts très variés, dont entre autres, le Monde symphonique du cinéma anglais, la Cinquième de Tchaïkovski, l’Oratorio de Noël, ou Neiges: l’OM célèbre André Gagnon.































































