Les Foufounes Électriques vibraient au rythme du métal québécois alors que les vétérans de la scène, B.A.R.F., venaient célébrer la parution de leur plus récent album Viscéral. Pour cette soirée survoltée et chargée en décibels, le public a également eu droit aux prestations musclées d’Insurrection et de Metalian, complétant une affiche qui a fait trembler les murs de la mythique salle montréalaise.
Désolé pour Metalian, dû à mon arrivée tardive, je n’ai pu voir que les deux dernières chansons. Mais voici quelques photos.
La formation gatinoise Insurrection a livré une performance particulièrement puissante.
Leur chanteur, Stef “Barburou” Jomphe, véritable bête de scène, n’a pas cessé de bouger et d’interagir avec le public, entraînant la foule dans son univers abrasif.
Lors de System Failure, il a même tourné en dérision un léger problème de micro survenu en début de spectacle.
Moment touchant : l’un des guitaristes a profité de la soirée pour souhaiter bonne fête à sa mère, Claire, récemment diagnostiquée d’un cancer. Le groupe a terminé son set en force avec Set the World on Fire et l’implacable Fracture.
Les légendes du métal québécois B.A.R.F. ont ensuite pris d’assaut la scène.
Avec plusieurs albums à leur actif et un statut de pionniers du crossover/hardcore au Québec, ils ont lancé leur prestation avec Berzerker, une nouvelle pièce tirée de Viscéral, suivie de Libre le 4 et de Skaliss, l’une des pièces les plus percutantes de leur opus, dénonçant avec férocité un système injuste et déconnecté.
Les nouvelles chansons se sont d’ailleurs intégrées avec une fluidité remarquable aux classiques du groupe.
Parmi les moments forts, le public a eu droit aux incontournables Elixir et Wo wo tabarnak, véritable hymne des métalleux québécois. En seulement 56 secondes, ce brûlot demeure pour plusieurs la meilleure chanson métal francophone jamais écrite.
Toujours mené par les membres originaux Marc Vaillancourt (chant) et Denis Lepage (guitare), B.A.R.F. compte aujourd’hui sur la puissance de Carlos Araya à la batterie et de Dominic “Forest” Lapointe à la basse pour compléter ce quatuor redoutable. Après une pause au début des années 2000, ils sont revenus plus solides que jamais.
Clin d’œil festif oblige, le groupe a enchaîné avec La Bastringue et Le P’tit Poisson, chantés en chœur avec une foule conquise. B.A.R.F. demeure sans contredit l’une des formations les plus marquantes à voir aux Foufounes Électriques, tant pour leur énergie brute que pour leur héritage dans le métal québécois.
À 57 ans, Marc Vaillancourt prouve qu’il possède encore une puissance vocale et une présence scénique qui forcent le respect. Une soirée mémorable où l’ancien et le nouveau se sont rencontrés dans un déluge sonore parfaitement assumé

































































