Cette semaine au cinéma Le Clap, plusieurs nouveautés sont à l’affiche et parmi eux, trois films ont retenu mon attention : A Beautiful Day in the Neighborhood (Bonjour Voisin), un film américain, qui revisite l’émission pour enfant du même nom qui a connu un grand succès aux États-Unis. Un film qu’il fait bon regarder pour la nostalgie et les belles valeurs. À voir avec vos enfants! Les Barbares de La Malbaie, un film québécois, avec une panoplie d’humoristes, dont Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, que je découvre comme acteur très talentueux. Et Alice et le maire, un film français avec le toujours sublime Fabrice Luchini dont je vais vous reparler dans un prochain article.
A Beautiful Day in the Neighborhood Un film de Marielle Heller
Présenté en V.O.A. et en V. F Durée: 109 min
Résumé : Lloyd Vogel, un journaliste cynique, mais acclamé, accepte sans grand intérêt d’écrire un portrait de l’icône de la télévision américaine Fred Rogers pour le célèbre magazine Esquire. Au départ sceptique, son sujet arrive toutefois à piquer de plus en plus sa curiosité. Une fois leurs échanges terminés, Lloyd s’avoue transformé.
Ce film risque de passer sous le radar au Québec, car Fred Rogers, et son émission de télé pour enfants Mr. Rogers’ Neighborhood, qui a été à l’antenne de 1968 à 2001, était peu connu des Québécois. Mais comme c’est un vrai feel good movie qui mise sur la bonté, l’écoute, la compassion, l’entraide et voir la beauté chez chacun, ce film vaut la peine de se déplacer pour le voir au cinéma.
Ce film est inspiré d’une histoire vraie, en fait, d’un article du journaliste Tom Junod qu’il a écrit pour Esquire magazine, et qui démontre l’essence même de Fred Rogers qui est plus qu’un personnage, et qu’il est un héros pour plusieurs générations d’Américains.
Pour avoir vu et aimé ces émissions de télé, étant jeune, j’ai eu une certaine nostalgie à voir ce film. Tom Hanks incarne Rogers à la perfection, avec la gestuelle, la voix douce, l’empathie dans les yeux, bref, il EST Fred Rogers. Et ce film est construit comme un long épisode de «Mr. Rogers’ Neighborhood» avec la chanson du début, les personnages récurrents, les marionnettes et la reproduction du quartier en modèle réduit. C’est génial comme film et on en ressort pensif, réjoui et on a juste envie d’aller retrouver nos proches et leur dire qu’on les aime.
Drame biographique réalisé par Marielle Heller. Scén. : Micah Fitzerman-Blue, Noah Harpster. Int. : Tom Hanks, Matthew Ryhs, Chris Cooper, Wendy Makkena, Enrico Colantoni.
Barbares de La Malbaie, Les Un film de Vincent Biron
Présenté en V.O.F. Durée: 115 min
Résumé : Jean-Philippe est un ado passionné de hockey qui rêve d’être agent de joueurs. Ses débuts dans ce métier, il va les faire en devenant celui de son cousin Yves qui, n’ayant pu atteindre la Ligue nationale de hockey, joue dorénavant pour une équipe sénior de La Malbaie. Quand son club est appelé à participer à la grande finale dans le nord de l’Ontario, Yves demande à Jean-Philippe de l’accompagner afin de constater à quel point, dans le sport, tout est possible!
La bande-annonce m’a d’abord attiré pour la flamboyance de l’humoriste Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, que j’aime beaucoup. Et bien que je ne sois pas une fan de hockey, j’ai voulu voir ce film québécois qui m’apparaissait comme un bon choix de comédie.
Étrangement, le film de Vincent Brion dresse un portrait du hockey régional sur et en dehors de la glace, mais en s’attardant plutôt sur la désillusion et la déchéance d’un joueur qui avait le talent pour réussir, mais pas les efforts et l’acharnement pour demeurer dans la LNH. Et bien qu’il y a quelques moments plutôt comiques, comme la danse de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, sur une chanson d’Éric Lapointe, c’est plutôt le côté dramatique qui est exploité avec ce film, que je qualifierais de road-movie.
Ce qui est intéressant dans ce film, c’est de voir la relation entre Éric le hockeyeur déchu et le jeune JP, son cousin qui l’idolâtre au point de vouloir être son agent et le conduire partout pour ses matchs, même jusqu’à Thunder Bay en Ontario pour le championnat canadien. Et c’est sur cette route vers le championnat que JP découvrira qui est le vrai Éric, et apprendra à la dure, à devenir un homme.
J’ai adoré les personnages qui nous sont présentés dans ce film, dont les rôles principaux, Justin Leyrolles-Bouchard, le jeune JP, dont on n’a pas fini d’entendre parler, tellement il crève l’écran et Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, qui réussi à nous rendre attachant ce personnage sans scrupule, égocentrique et batailleur. Et j’ai aimé voir Alexandre Landry, Maude Landry, Florence Longpré, Jici Lauzon,Vincent Gratton et Marcel Leboeuf, dans quelques scènes seulement, mais dont la qualité du jeu et l’étoffe des personnages ont ajouté un bonus à mon appréciation du film.
Québec. 2019. Comédie dramatique réalisée par Vincent Biron. Scén. : Érik K. Boulianne, Marc-Antoine Rioux, Alexandre Auger. Int. : Justin Leyrolles-Bouchard, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, Florence Longpré, Jean-Michel Anctil.
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