Alice Birch, la plume britannique qui a conquis nos écrans avec Normal People et Dead Ringers, révèle une facette plus intime de son talent avec Anatomie d’un suicide! Cette pièce formidable, présentée pour la première fois sur la scène d’Usine C par Brigitte Poupart et sa compagnie Transthéâtre, est une plongée profonde dans l’âme féminine, une exploration de la souffrance et de la résilience.
Poupart nous offre une pièce qui interroge la santé mentale des femmes, un sujet trop souvent tabou. Mais au-delà de la maladie, c’est l’oppression sociale qui est au cœur du récit. Les personnages féminins d’Anatomie d’un suicide sont des ombres qui luttent contre les attentes de la société, contre l’héritage d’un passé douloureux. Carole, prisonnière d’un modèle familial étouffant, lutte contre la dépression et les normes sociales.
Anna, marquée par le suicide de sa mère, s’enfonce dans la toxicomanie pour étouffer sa douleur. Et Bonnie, médecin contemporain, porte en elle les cicatrices d’une histoire familiale marquée par la maladie mentale. Les trois femmes sont liées par un fil invisible, celui de la souffrance, mais aussi de l’espoir.Le suicide devient une métaphore de la condition féminine, une manière de s’échapper d’un monde qui les étouffe.
Anatomie d’un suicide bénéficie d’un écrin visuel tout à fait exceptionnel, conçu par le célèbre artiste japonais Ryoichi Kurokawa. Les paysages désolés et les structures délabrées que Kurokawa capture puis métamorphose résonnent profondément avec l’univers de la pièce.
Poupart a dû se battre pour obtenir les droits. Birch, profondément attachée à son texte, souhaitait s’assurer qu’il serait mis en scène avec la sensibilité requise. C ‘est une grande privilege de le voir!
Distribution : Sarianne Cormier, Amélie Dallaire, Larissa Corriveau, Renaud Lacelle-Bourdon, Jean-Francois Nadeau, Guillermina Kerwin, Louis Carrière, Marine Johnson, Marie Bernier, Alexis Lefebvre.