Le pianiste Jean-Philippe Sylvestre, remarqué, entre autres, pour ses interprétations d’oeuvres du compositeur André Mathieu, plonge maintenant dans l’univers de Mozart avec l’Orchestre classique de Montréal. Ce musicien qui demeure actif en cette période de crise sanitaire, observe des changements dans l’attitude des mélomanes et il s’attend à ce que la pandémie transforme, en quelque sorte, la qualité d’écoute du public.
Natif de Ste-Julie, Sylvestre s’est produit un peu partout en Europe et même en Australie, depuis son couronnement, au concours de l’Orchestre Symphonique de Montréal, où il a reçu le premier prix, en l’an 2000. L’artiste s’est aussi distingué avec ses enregistrements de pièces des compositeurs québécois Jacques Hétu et André Mathieu, dont le Concerto de Québec.
Même si plusieurs de ses projets sont retardés à cause de l’épidémie, le trentenaire n’est pas à l’arrêt pour autant ! «En fait, je suis débordé», dit-il, expliquant que les répétitions et les concerts virtuels ne manquent pas, ce à quoi s’ajoutent, depuis quelques temps, les prestations devant public. «J’ai présenté un concert à Sorel, dimanche dernier (11 avril 2021) et ce qui m’a frappé, c’est l’attitude du public. Les gens étaient tellement réceptifs et à l’écoute ! C’était complètement différent de ce qu’on a pu connaître auparavant ! D’ailleurs, je crois que lorsque la crise sera terminée, les spectateurs seront plus nombreux qu’avant dans les salles. Il me semble aussi qu’après avoir été longuement privés de concerts, nous allons encore mieux apprécier cette joie de partager la musique !»
«La musique la plus profonde que je connaisse»
Pour l’instant, Jean-Philippe Sylvestre savoure l’invitation qu’il a reçu de l’OCM avec lequel il va jouer le Concerto pour piano no. 23 en la majeur de Mozart. «Malgré sa simplicité apparente, cette partition est d’une grande richesse ! Folie, légèreté et drame. Tout Mozart est là ! Je dirais même que c’est la musique la plus profonde que je connaisse!» L’enregistrement de ce concert à la salle Pierre-Mercure est, d’une certaine façon, un retour aux sources pour le pianiste qui se souvient d’être monté sur cette scène, il y a longtemps, pour jouer une sonate de Beethoven aux côtés de Louis Lortie. «J’avais 17 ans!»
Le programme sera agrémenté du divertimento en ré majeur, K136 de Mozart, dirigé par Xavier Brossard-Ménard, et la Symphonie concertante en sol majeur, op. 13 du compositeur français de Guadeloupe, Joseph Bologne, Chevalier de Saint-Georges, un contemporain de Mozart.
Tout Mozart
Orchestre classique de Montréal
Jean-Philippe Sylvestre, piano
Boris Brott, chef d’orchestre
Xavier Brossard-Ménard, assistant chef
Programme
Divertimento en ré majeur
K. 136 – Mozart
Symphonie concertante en sol majeur
Op. 13 – J. B. Chevalier de St-George
Concerto pour piano no. 23 en la majeur
K. 488 – Mozart (Jean-Philippe Sylvestre)
Disponible en webdiffusion : de mardi 27 avril à 19 h 30 jusqu’au 11 mai