Stressée, de son propre aveu, à l’occasion de sa rentrée montréalaise avec son spectacle C’est ma vie, Guylaine Tanguay a pris d’assaut la scène du Cabaret du Casino de Montréal comme seule elle sait le faire. Les balades country, la pop et le rock interprétés avec sa voix puissante et son déhanchement rythmé ont tenu la route de main de maître: la Jeannoise (née au Lac St-Jean) a livré de façon impeccable du Guylaine-Tanguay.
Mais ce spectacle à l’instar du titre qu’elle lui a donné, a surtout été le prétexte pour parler de son nouvel album dont elle a chanté 8 chansons sur les 10 qui apparaissent sur C’est ma vie.
Appuyée par cinq solides musiciens chevronnés aux guitares, (incluant la steel guitar et le banjo) et aux percussions, la reine du country a brisé la glace avec sa nouvelle mouture Bienvenue chez moi. En plus d’avoir séduit aux Francos l’été dernier, voilà qu’elle fait le tour du Québec avec des dates prévues jusqu’en mai 2025. D’ailleurs, elle débarquait fraîchement de l’Abitibi.
Le style Tanguay
Pour quiconque l’ignore, ce petit bout de femme aux cheveux blonds, aux bottillons à talons aiguilles et à la mini-robe noire scintillante, a une feuille de route riche d’une carrière qu’elle a d’abord bâtie en région à force de travail acharné.
Par son style, à la bonne franquette, proche de la vie des gens, qu’on le veuille ou non, elle reflète une bonne partie de notre culture et de nos moeurs. D’ailleurs sur scène, elle expliquera abondamment, toujours avec humour, le pourquoi du comment, soit le contexte de ses nouvelles chansons. Celle pour son petit-fils, Chanson pour Elliot, celle pour sa grand-mère De l’autre côté de la route, celle pour son frère Jimmy atteint d’un cancer Et si le temps.
Au nom de la gratitude
Sa gratitude sera également au rendez-vous pour ceux qui l’ont inspirée. On pense à Paul Daraîche qu’elle rêvait d’épouser jusqu’à ce que… , Bobby Hachey, et Patrick Normand dont elle chantera Quand on est en amour. Mais la plus influente de tous ces artistes auxquels elle est restée fidèle, se trouve Renée Martel à qui elle rendra hommage en entonnant quatre de ses succès dont Un amour qui ne veut pas mourir.
Au cours de plus de 90 minutes, elle fera chanter debout et tous en choeur son public, se lancera sans ambages dans une étonnante partie de yodeling, racontera son histoire rocambolesque, ponctuée d’autodérision, survenue sur les réseaux sociaux durant la pandémie et couronnera ce talent qu’elle a de la scène avec deux joyeux rock’n’roll.
Guylaine Tanguay, à qui l’on doit également le succès de spectacles hommages à Elvis et à Céline Dion, est une guerrière qui n’a jamais renié ce qu’elle est: d’ailleurs c’est ce qui la rend dès plus attachante. Cette boule d’énergie domine les planches comme si elle était dans son salon et elle semble en parfaite harmonie avec ses musiciens.
Il est très rare qu’un.e artiste risque autant de nouvelles chansons dans un même spectacle. Le public a besoin de se reconnaître, de retrouver des airs connus et de vivre des moments de nostalgie. Certes, la personnalité scénique, le côté narratif et la renommée de Guylaine Tanguay peuvent compenser mais je crois que le public aurait été d’autant plus happé par l’artiste en offrant plus de doux souvenirs.
Puis, étonnamment, en février 2025, l’artiste de 52 ans, présentera pour la première fois et sans même y avoir rêvé, des spectacles à l’Alhambra à Paris et au Centre culturel Auderghem de Bruxelles en Belgique, annonçait récemment le Journal de Montréal.
Guylaine Tanguay est de retour au Cabaret du Casino de Montréal ce soir et demain les 4 et 5 octobre.
Musiciens
Sébastien Dufour – Guitare, direction musicale
François Fortin – Batterie
Samuel Cournoyer – Basse
Serge Capistran – Guitare, mandoline
Sylvain Pouliot – Steel guitare, banjo
Technique
Eric Cyr – Sonorisation
Guy Laflamme – Éclairage
Relations de presse
Lamoureux et co.
Producteur
GESTEV
Photos: Paul Ducharme