Le moins qu’on puisse dire, c’est que la chanteuse de jazz américaine, Dianne Reeves, ne s’est pas éternisée sur la scène du Théâtre Maisonneuve. La diva qui enregistre des disques depuis plus de 30 ans, dont plusieurs ont été couronnés d’un Grammy, se sera contentée de bavarder et de chanter quelques chansons durant environ une heure, après quoi elle en était déjà à la présentation de ses musiciens, en nous faisant le coup du «You have been wonderful !» et «Hope to see you soon !»
Même si elle a un peu le rhume, sa voix demeure agile et envoûtante, elle qu’on cite comme étant l’une des plus grandes chanteuses de jazz de notre époque, aux côtés des Diana Krall, Cassandra Wilson et Dee Dee Bridgewater. Maintenant sexagénaire, elle n’a rien perdu de sa fascinante technique et continue d’illustrer ses prouesses vocales de nombreux gestes de la main. Sympathique, elle fait rire le public, en grognant un peu, car elle n’arrive pas à retrouver une feuille mystérieusement disparue; l’énigme sera résolue, dès que la dame se résignera à recourir humblement… à ses lunettes !
Elle plonge momentanément dans son répertoire d’antan et interprète la magnifique «I remember», qu’elle a enregistrée, il y a une trentaine d’années. Puis, elle improvise, pour chanter sa joie d’être avec nous, pour présenter ses musiciens, etc. Un spectacle si court pour une habituée du Festival de jazz, attendue par de nombreux admirateurs, est franchement décevant.