C’est en octobre dernier que le film Eiffel sortait au cinéma en France en même temps que le roman Eiffel de Nicolas d’Estienne d’Orves sortait en librairie. Maintenant, voici enfin ce majestueux long métrage librement inspiré de l’histoire vraie de Gustave Eiffel, le créateur de la géante tour de métal qui surplombe Paris. Un film grandiose et romantique, qui met en vedette Romain Duris et Emma Mackey. Vous voudrez lire le livre par la suite, c’est certain.
Synopsis : Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu’il recroise son amour de jeunesse. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours.
Ce film est d’abord et avant tout un hommage formidable à ce créateur, innovateur et entrepreneur que fut Gustave Eiffel. Son audace et sa détermination lui ont permis de relever l’incroyable défi de la construction de la Tour de 300 mètres, dont il a en dessiné les plans et qui fascine toujours autant maintenant qu’en 1889. Il avait vu juste dans sa vision.
Ce qui rend ce film encore plus intéressant à regarder, c’est qu’il n’est pas construit comme un documentaire. Il a été romancé un peu à la manière du film Titanic. Ainsi, parmi les faits réels dans la vie de Gustave Eiffel, il y a des documents qui prouvent que :
- Gustave Eiffel a bien vécu une grande histoire d’amour passionnée avec Adrienne Bourgès quand il construisait «La Passerelle St-Jean» à Bordeaux. Il avait alors 28 ans et elle 18 au moment de leur rencontre.
- Alors qu’un mariage était annoncé, il fut annulé sur décision des parents d’Adrienne.
- Alors qu’il prépare l’Exposition Universelle de 1889, Gustave refuse le projet de tour métallique proposée par ses ingénieurs. Malgré leur insistance, il ne veut pas en entendre parler.
- Néanmoins, il finira par changer d’avis sans explication et se lancer dans le projet fou d’une tour de 300m en plein Paris, quitte à hypothéquer tous ses biens pour mener le projet jusqu’au bout.
- Le présupposé du film est donc que les destins de Gustave et d’Adrienne se sont à nouveau croisés à ce moment-là. Est-ce vrai ? Est-ce de la fiction ?
- Comme nous savions que Gustave et Adrienne s’étaient revus puisque le fils de Gustave, Edouard Eiffel, épousera la nièce d’Adrienne, Marie-Louise Bourgès, il était facile d’imaginer que leurs retrouvailles aient pu avoir lieu en 1886…
Personnellement, cette histoire d’amour perdu et retrouvé, qui permet de donner le souffle nécessaire et l’inspiration requise pour donner naissance à la Tour telle qu’on la connaît, m’a énormément plu. Je suis une éternelle romantique et Paris est assurément la ville de l’amour, alors pourquoi ne pas y croire le temps d’un film?

Au niveau de la réalisation, il y a eu un travail colossal de fait pour bien démontrer le Paris des années 1800. C’est génial! Les costumes, les décors sont sublimes. Et que dire de la tour que l’on voit se construire, s’élever majestueusement! Wow! Les prises de vues sont sublimes. Il faut voir ce film sur grand écran, juste pour voir l’étendue des prises de vues grandioses avec la tour. Pour ce qui est des scènes entre Gustave et Adrienne, on ne pouvait pas avoir meilleurs acteurs que Romain Duris et Emma Mackey. Leur chimie est palpable. Le réalisateur a choisi de faire des plans très rapprochés lorsque ces deux amoureux se charment et se séduisent. Lors d’une scène de danse et lors de la chaise musicale, on voit ces deux êtres en gros plans, se regarder, alors que tout autour d’eux tourne. C’est une technique qui fonctionne très bien pour mettre l’accent sur leur regard, qui devient le point central de la scène. On aime croire que cet amour pur entre les deux est réel et que la tour représente justement cet amour immense.

Ce que je retiens surtout de ce film, au-delà du côté romanesque, ce sont les défis et les obstacles qu’a dû surmonter Gustave Eiffel pour arriver à ses fins. Il a tout misé sur la tour, jusqu’à mettre ses propres finances dans le projet. Il a eu toutes sortes d’embuches, mais grâce à son ingéniosité, sa créativité et son charisme (car il savait motiver les troupes), il a réussi à relever tous les défis.
J’en ai appris beaucoup aussi sur ce grand créateur, autant en lisant le livre (en octobre dernier), qu’en regardant le film. La plupart des moments importants et éléments essentiels du livre se retrouvent dans le film. Ainsi, j’ai appris que Gustave Eiffel (que l’on nommait le magicien de fer) avait collaboré à créer la statue de la Liberté, qu’il avait aussi créé des ponts et qu’il est responsable d’avoir inventé un système très ingénieux de caisson à air comprimé, permettant de creuser sur des sols mous, près des fleuves, pour couler ensuite son béton, sans problème. Le tout est très bien illustré dans le film.
Au final, Eiffel est un film grandiose et romantique, à voir sur grand écran pour l’effet majestueux!

Distribution
GUSTAVE EIFFEL Romain DURIS
ADRIENNE BOURGÈS Emma MACKEY
ANTOINE DE RESTAC Pierre DELADONCHAMPS
COMPAGNON Alexandre STEIGER
CLAIRE EIFFEL Armande BOULANGER
M. BOURGÈS Bruno RAFFAELLI
Équipe Technique
Réalisateur Martin BOURBOULON
Scénario Original Caroline BONGRAND
Adaptation et dialogues Caroline BONGRAND
Thomas BIDEGAIN
Martin BOURBOULON
Natalie CARTER
Martin BROSSOLLET
1er Assistant Réalisateur Juliette CRETÉ
Scripte Marie GENNESSEAUX
Directeur de la Photographie Matias BOUCARD
Chef Monteuse Valérie DESEINE
Chef Opérateur Son David RIT
Montage Son Gwennolé LE BORGNE
Directeur de Production François HAMEL
Musique Alexandre DESPLAT
Décors Stéphane TAILLASSON
Costumes Thierry DELETTRE
Casting Aurélie GUICHARD
Marie-France MICHEL
Régie Robin WELCH
Production VVZ Production
Pathé Films
Producteur Vanessa VAN ZUYLEN
Coproducteur SCOPE PICTURES
CONSTANTIN FILM PRODUKTION
M6 FILMS
Pour lire mon appréciation du roman Eiffel : https://lesartsze.com/eiffel-un-roman-grandiose-et-romantique-a-limage-de-sa-tour/
Crédit photos : Courtoisie Les Films Séville






























































