Le 1er juin à Montréal, le spectacle musical à saveur du Far West intitulé L’Étranger sera présenté à la Maison de la culture Maisonneuve. Son créateur Joseph Stephen a mis la main à la pâte de l’origine du projet à sa création finale. La création du thème étant si rare au Québec que nous avons pensé poser quelques question à cet artiste country qui roule sa bosse depuis de longues années dans la pop, la soul et maintenant dans le country sophistiqué… Voici Joseph Stephen!
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire un musical à prime abord?
Le plaisir de jouer, d’être sur scène comme je l’ai déjà vécu dans le grand spectacle Elvis Story. Être sur scène comme soliste c’est le bonheur, mais de l’être en groupe, ça l’est tout autant. Différemment cependant. Par l’échange, le partage, le jeu, les duos
Qu’est-ce qui vous a inspiré l’histoire de L’Étranger?
Étant un grand fan de film western, ça me trottait dans la tête. Ça n’a jamais lâché. Un jour, je me suis dit: « C’est aujourd’hui que ça se passe ». J’ai imaginé un premier scénario et commencé à écrire des chansons. Ce qui a donné l’album L’APPEL. De jour en jour, l’histoire prenait place. Celle d’un cowboy qui errait de ville en village pour trouver l’amour. J’ai aimé ce défi d’écrire un scénario et des chansons qui sauraient rendre justice aux personnages qui allaient jouer et raconter cette histoire. Non pas par le dialogue, mais par des chansons.
Un an et demi plus tard, scénario terminé, metteur en scène engagé, 38 chansons composées et casting fait, L’ÉTRANGER est né!
Êtes-vous un amateur de comédies musicales?
J’adore les revues musicales. J’ai vu Cats, Les dix Commandement, Autant en emporte le vent a Paris, Roméo et Juliette, Don juan et quelques autres…
Allez-vous les voir à New York?
Non! Je ne suis jamais allé les voir à New-York mais ça ne saurait tarder.
Comment avez-vous fait le casting de L’Étranger?
Le casting s’est d’abord fait en approchant des gens que je connaissais dans le milieu. On a aussi fait un appel à tous sur les réseaux sociaux. J’ai reçu plusieurs candidatures. Ça n’a pas été facile. Après plusieurs auditions je me suis finalement arrêté au présent casting. Deux changements ont eu lieu en cours de route, mais c’est normal.
Êtes-vous un vrai cowboy?
Je suis un cowboy dans mon cœur. J’ai grandi et chanté le country toute ma vie. Cependant, je dois avouer que je n’ai pas toujours été passionné de chanter cette musique. Raison toute simple, rien ne me collait à la peau. Chanter par les autres, c’était correct, mais par moi, je n’aimais pas. Comme j’ai une voix plutôt pop, soul, blues, je trouvais difficilement ma place à interpréter les chansons de mes idoles sur scène. Du moins la majorité. Jusqu’au jour où j’ai décidé d’écrire du country … sur mesure pour moi. Ce qui donne ce qu’on entend aujourd’hui et j’adore!
Richard Massicotte est votre metteur en scène. On le connaît pour son travail de conception et direction artistique au Cabaret du Casino de Montréal, comment cette rencontre est-elle survenue?
J’ai connu Richard Massicotte lors d’une audition qu’il passait pour un spectacle au Casino justement. Ça n’a pas marché, mais j’ai tout de suite aimé la personne qu’il était. Bien que cette rencontre ait été brève. Les mois ont passé et quand est venu le temps de trouver quelqu’un qui ferait la mise en scène et la direction des artistes, il m’est venu en tête. J’ai cherché partout d’où il venait, qui il était vraiment, car je ne l’avais vu que 3 minutes. Quand j’ai enfin eu ses coordonnées, je lui ai envoyé un mot disant que j’avais déjà auditionné pour lui et qu’il était temps qu’on travaille ensemble. Assez direct, n’est-ce pas !! Je lui ai fait parvenir quelques chansons du musical. Puis, j’ai attendu… Quelques jours plus tard, il me répondait en me disant : « Bonjour, je n’aime pas le country, mais toi, c’est autre chose. Tes chansons et surtout la chanson J’AI DÛ PARTIR me renverse et pour ça, je vais travailler avec toi. » On s’est téléphoné et depuis, nous sommes liés par ce beau spectacle.
Vous aviez le choix de faire une autre carrière dans la mode, qu’est-ce qui vous a fait bifurquer?
Après avoir vécu un échec musical, album, maison de disques, j’ai eu besoin de prendre une pause, de me déconnecter de la musique qui était toute ma vie. Je suis donc parti chez mes parents en Gaspésie me ressourcer et réfléchir à ce que j’allais faire. Je n’ai pas eu à chercher longtemps. La mode! Créer une ligne de vêtements pour hommes. Retour aux études et deux ans plus tard, ma première collection voyait le jour sous la griffe FÉLIN… Entre 1998 et 2000, j’ai fait 8 saisons et 16 collections après quoi, j’ai laissé pour revenir en musique, ma grande passion, dans le spectacle Elvis Story. Comme choriste. J’adorais le métier de designer et je l’aime et l’exerce encore, mais maintenant, je concentre sur les vêtements pour la scène. J’ai de moins en moins de temps à y consacrer, la musique prenant maintenant toute la place. C’est donc le musical Elvis qui m’a ramené à la musique.
Quelle est votre opinion sur le métier que vous exercez?
Oh, au cours de votre carrière, vous avez assurément posé cette question à de nombreux artistes. Est-ce un métier? Je pense plutôt que c’est une mission. J’ai en moi cette urgence, ce besoin de créer. De créer pour communiquer. C’est plus fort que moi. C’est totalement fou de faire de la chanson, du théâtre, du cinéma, de la sculpture, de la peinture, de la danse, de la musique. Il n’y a aucune garantie de succès. Aucune assurance. Aucune protection. Tu te lances là-dedans parce que c’est plus fort que toi. Le milieu artistique n’est pas facile. Quand on bûche seul dans son coin, ce n’est pas évident. Et il y a aujourd’hui les grosses machines qui ont changé la donne: La Voix, Révolution… Pour percer, on choisit ces nouvelles avenues… ou pas. J’ai opté pour un cheminement personnel avec les moyens du bord. J’ai créé les chansons du musical, mais j’ai aussi créé les costumes et le décor. Faut qu’y en ait un qui l’fasse, pis j’donnerai pas ma place!
Vous avez travaillé avec nombreux artistes dans des spectacles populaires comme Elvis Story, Night Fever, Les Misérables, pourquoi avoir choisi le country?
On a cherché longtemps quel genre d’artiste j’étais. Pop, blues, country… Bien du questionnement, mais qui pour moi n’en est pas un. Je suis un artiste et pour moi ce mot veut tout dire. Ce mot définit l’être que je suis. Je chante ce que j’aime, ce qui me fait vibrer, peu importe le style ou le genre. À condition que je puisse le chanter et être bien J’ai choisi le country parce que je suis un fan de ce genre de musique, et des films western, etc. C’est ma source d’inspiration. En plus, la fierté et le fait d’être le premier à écrire un musical à la far West dans lequel je pourrais y faire vivre les personnages de mon imagination.
Dates du spectacle et événements reliés à L’Étranger:
01.06.19 Musical L’ÉTRANGER, Entrée Montréalaise
25.10.19 Musical L’ÉTRANGER, Trois-Rivieres
11.11.18 Spectacle bénéfice Fondation Ronald-Denis,
20.10.18 Extrait Musical L’ÉTRANGER, GALA COUNTRY , Casino Mont-Tremblant
25.08.18 LA GRANDE FÊTE DE LA COTE-DE-BEAUPRÉ, Québec
10.07.18 Musical L’ÉTRANGER, Breaumont Théatre Juste pour Rire
13.07.18 Spectacle plein air l’Ange-gardien, Québec
05.07.18 Extrait du musical »L’ÉTRANGER » SUD EN FETE, Shawinigan.
20.05.18 Musical L’ÉTRANGER, Trois-Rivieres
02.06.18 Musical L’ÉTRANGER, Québec
03.03.18 Spectacle bénéfice Alzheimer, Montréal
25.11.17 Lancement d’album- LANJEU, Montréal
29.09.17 Les écrits d’un cowboy, le lancement d’album, Québec
15.09.17 Festival de St-Tite, Scène Loto Québec. Estrie
26.08.17 LA GRANDE FÊTE DE LA COTE-DE-BEAUPRÉ, Québec
27.07.17 Sud en fête. En première partie de Marjo, Shawinigan
05.06.17 POUR L’AMOUR DU COUNTRY, Halifax