Entrevue avec Luc Langevin pour son nouveau spectacle Vérités

Après les succès de Réellement sur scène (2013), Maintenant demain (2018) et Interconnectés (2021), voici que Luc Langevin débute les représentations de son troisième spectacle sur scène, Vérités, un peu partout au Québec, dont à la salle Albert-Rousseau de Québec le 14 novembre prochain. Le 24 octobre dernier, Luc Langevin était de passage à Québec pour parler de son spectacle et il m’a consacré 20 minutes de son temps pour répondre à mes questions.

Votre précédent spectacle sur scène Maintenant Demain avait été présenté en 2018, pour vos 10 ans et avait 11 numéros et vous l’avez présenté jusqu’au confinement de 2020. Puis vous vous êtes réinventés pour présenter un spectacle numérique, complètement virtuel, en 2021 Interconnectés. Vous présentez maintenant votre nouveau spectacle sur scène, Vérités. Vous devez être sûrement ravi de pouvoir recommencer vos spectacles avec un public dans la salle avec vous ? « C’est sûr qu’avec le spectacle virtuel, ce qu’il me manquait c’était la foule, les applaudissements et l’énergie d’une foule. De cela, je m’en étais ennuyé effectivement. C’est plus grisant de remonter sur scène avec une foule. Cela fait déjà 7 représentations que je fais de mon nouveau spectacle et à chaque fois, j’ai vraiment un grand plaisir, quand le spectacle commence, à monter sur scène et à recevoir cet amour-là du public. C’est vraiment le fun.»

Combien de temps, et de gens cela a-t-il pris pour monter ce spectacle ? Écoutez-le parler de : temps_et_gens

Votre nouveau spectacle sur scène, Vérités, sera constitué de combien de numéros ? « Il va y en avoir 10. Mais en fait, ça ne veut rien dire, car chacun de mes numéros contient plusieurs tours de magie. On peut dire qu’il y a en fait 10 tableaux, avec le fil conducteur et une trame narrative autour de la vérité et le spectacle est d’une durée de 1h40. »

Il y a surement la perception de la vérité qui est différente pour chacun. Mais aussi, les demi-vérités, les fausses vérités (des gens qui prennent des infos un peu partout, mais pas les infos qui ne leur plaisent pas, pour créer leurs propres vérités) ? « Effectivement c’est super riche le thème de la vérité et il y a plusieurs façons dont je peux le traiter pour présenter les illusions. La vérité dans le sens du contraire du mensonge. Il y a un numéro où je branche un spectateur sur un polygraphe. C’est un numéro plus humoristique, mais dans lequel il y a aussi de la magie. Il y a aussi l’aspect plus philosophique de la vérité. Est-ce qu’il existe une seule façon de voir les choses, sur laquelle tout le monde on s’entend ? La vérité absolue. Je ne pense pas. Et est-ce que la vérité est vraiment atteignable ? Est-ce qu’on peut le savoir à 100% ce qui est vrai, car on est, après tout des êtres imparfaits ? Nos perceptions nous trompent. On a chacun notre point de vue. Ce sont tous des sous-textes qu’il y a dans les numéros que je fais. Et l’illusion se prête bien à traiter de ce vaste thème qui est d’actualité avec la pandémie et tout ce qu’on a vécu. »

Un humoriste qui présente un spectacle, fait normalement des rodages avant, pour s’assurer que tout sera parfait pour la première. Comment faites-vous pour savoir si cela va fonctionner avec le public ? Écoutez-le parler de : pas_de_rodage

Et quand vous présentez vos spectacles dans diverses salles, est-ce que vous avez des exigences, des prérequis (grandeur scène par exemple ?) pour y présenter votre spectacle ? Ou devez-vous adapter des choses en fonction de la salle où vous jouer ? Écoutez-le parler des : salle_de_spectacle

Quand vous avez débuté votre spectacle pour Maintenant, Demain, vous m’aviez dit en entrevue que la paternité avait changé votre vie et que votre fils de 4 mois et votre épouse allaient vous accompagner dans votre tournée au Québec et en France. Est-ce que ce sera le cas également pour ce spectacle-ci, avec votre fils de 5 ans et votre fille qui a à peine environ 20 jours ?« Oui, je trouve cela trop difficile de me séparer d’eux. Présentement, je suis dans la semaine de tournage et d’entrevue, et je trouve ça difficile de ne pas voir ma fille qui change de jour en jour, alors qu’elle a à peine deux semaines. C’est prévu qu’en septembre 2023, pour la tournée en France, on va partir toute la famille en tour bus là-bas. Donc, on va avoir mon fils de 6 ans environ et la petite de près d’un an. C’est tout un défi d’être papa le jour et de monter sur scène le soir. Et les nuits aussi, qui ne sont pas faciles, car on dort dans le tour bus en mouvement vers la prochaine ville. Ce ne sont pas des nuits aussi réparatrices qu’à la maison. Mais ce sont de beaux souvenirs pour eux. Même si c’est dur, c’est le fun que mes enfants puissent voir du pays et visiter toute la France. »

Justement, votre fils, est-ce que vous lui faites des tours de magie ? Est-il fasciné par ce que vous faites ? pensez-vous qu’un jour il pourrait suivre vos traces ?« Oui je lui fais beaucoup de tours de magie. Mais ce n’est pas un gros défi à cet âge-là. Tout est magique. Je n’aurais même pas besoin d’être magicien pour l’impressionner. Il a une fascination pour les cartes surtout je dirais. Il aime regarder ces tours-là. Par contre, je ne tiens pas particulièrement à ce qu’il devienne un magicien. Tant mieux s’il le veut. Il aura un professeur à sa disposition. Peu importe, ce qu’ils choisissent mes enfants, comme passion, je vais les encourager dans ce qu’ils aiment. En fait, si un de mes enfants démontre un intérêt artistique, pour la scène, même si ce n’est pas la magie, que ce soit pour le chant ou pour l’humour par exemple, je vais probablement m’arranger pour monter une production où on va être ensemble. »

Dans votre livre La science de l’illusion, que j’ai adoré, vous nous expliquez qu’il y a deux types de personnes, soit les rêveurs et les cartésiens. (je suis très cartésienne et je veux savoir ce qu’il y a derrière les tours et je n’ai jamais réussi). Votre but, avec vos spectacles, est d’émerveiller les rêveurs et de stupéfaire les cartésiens. Lequel de ces spectateurs préférez-vous ? Et si vous répondez les deux, pourquoi ? Écoutez-le parler des : spectateurs

Il y a eu cet été, pour la première fois en Amérique et donc à Québec, le championnat mondial de magie FISM 2022, en juillet dernier dont vous étiez le porte-parole. Est-ce que cela s’est déroulé à la hauteur de vos attentes ? Écoutez-le parler du : Championnat_de_magie

Et parmi tous les numéros des illusionnistes présents avez-vous été impressionnés par certains d’entre eux, assez pour vous donner des idées pour de prochains numéros ? « Oui, beaucoup. Autant en jasant avec les magiciens qu’en voyant leurs numéros. J’ai vu des choses très novatrices. Vu que c’est le championnat mondial, il y a beaucoup de jeunes magiciens qui veulent performer et veulent faire leur place. Donc, ils se creusent les méninges pour innover et il y en a qui arrivent avec des choses bien inspirantes. C’est presque une leçon d’humilité. Je me dois de rester de calibre pour accoter ce qu’ils font. C’est donc très motivant. »

Quand je vous ai rencontré en 2018, vous m’avez parlé de votre désir de traduire votre spectacle en anglais pour le présenter au Canada anglais et ensuite aux États-Unis en 2020. On comprend que la pandémie a déjoué vos plans. Est-ce que c’est toujours dans vos plans de conquérir le marché anglophone ? Écoutez-le parler du : marché_anglophone