Les arts vivants étaient au menu de Montréal la semaine dernière, grâce au retour éclatant du Festival St-Ambroise Fringe. Véritable tremplin pour l’audace artistique, le Fringe a transformé la ville en laboratoire d’expérimentation où se croisent théâtre, danse, musique, humour et performances hybrides.
Mais parmi cette effervescence, un spectacle a marqué les esprits : Harlem of the North, présenté en grande première mondiale au Théâtre La Chapelle. Cette œuvre magistrale s’est imposée comme un moment fort du festival, captivant le public dès les premières notes.
L’histoire d’Ella et de sa famille, fraîchement débarquées dans le Montréal des années 1920, nous plonge dans une époque bouillonnante, où la scène jazz s’enflamme tandis que les conflits intérieurs d’Ella – entre chagrin, amour et ambition – s’intensifient. Jusqu’où ira-t-elle pour affirmer son identité et vivre selon ses propres règles ?
Portée par une distribution remarquable – Jemima Charles, Ty Clarke, Jayleen Mc Carty, Sebastian Torres, Emmanuela Idjidina, Dondré Pryce-Lalla, Jamie Floyd, Corbeau Sandoval et Safiya Ricketts – la pièce rayonne d’une énergie vive, appuyée par une musique live et une mise en scène d’une fluidité vertigineuse.
Le texte, d’une précision ciselée, mêle avec brio passé et présent, nous entraînant dans un récit qui brouille les repères pour mieux révéler la richesse intérieure des personnages. C’est un théâtre engagé, vibrant, profondément humain.
Harlem of the North, ce n’est pas seulement un spectacle : c’est une expérience sensorielle et émotionnelle, un hommage à la résilience, à la musique, à l’héritage afro-descendant, et à l’art sous toutes ses formes.
Dans une salle comble et conquise, le Fringe a trouvé cette année son joyau.
https://montrealfringe.online.red61.ca/event/2030:646/2030:2835/



























































