Après le premier tome Helena – Les rêves piégés inspiré librement des premières années de la vie de son arrière-grand-mère Helena née au début du siècle passé, Katherine Girard, nous présente son deuxième tome, Helena – Les bonheurs vacillants. Ce roman de fiction raconte les hauts et les bas d’Helena et sa famille, de 1924 à 1942, soit de sa mi-vingtaine jusqu’au début de ses quarante ans. Avec 14 accouchements, le tremblement de terre de 1925, des incendies, la grande Dépression, jusqu’au début de la guerre et les menaces d’Hitler, on est transporté avec Helena et sa grande famille dans un tourbillon d’émotions à la fois bouleversantes et attendrissantes.
Résumé : 1924, Hébertville-Station. Helena rayonne : depuis qu’elle a épousé François Bouchard, deux enfants sont nés, et elle mène une vie bien remplie dans un village paisible, entourée de ses belles-sœurs. Un peu plus et elle pourrait se croire née sous une bonne étoile… Les enfants vieillissent, la famille s’agrandit. Entre les tâches quotidiennes, les visites du curé puis les petites joies et les grands malheurs, Helena tient bon, bien que ses responsabilités de mère lui pèsent parfois. Heureusement, ses nombreux frères et sœurs arrivent en âge de se marier, ce qui fournit à la vaste famille Gaudreau des occasions de festoyer. Au fil des unions et des naissances, c’est avec un bonheur sincère qu’ils se réunissent, profitant d’une pause bien méritée. Bon an mal an, le lien entre François et Helena demeure fort. Même s’ils ne sont pas toujours au diapason, ils savent se retrouver et compter l’un sur l’autre. Y compris quand le malheur frappe…
Avec ce deuxième tome de cette magnifique trilogie ayant pour thème son arrière-grand-mère et sa famille, on est encore plus investis dans notre lecture, car on est déjà très attachée à cette femme résiliente, forte et lucide, ainsi que son deuxième époux, François qui est en avance sur son temps. François participe aux tâches ménagères, les repas et s’occupe de ses enfants, ce qui est plutôt rare à cette époque. C’est beau de voir l’amour de ce couple, qui permet de passer à travers les épreuves et cet amour ne se tarit pas, même si parfois la flamme ne brûle pas toujours à son plus haut.
Je trouve cela fascinant de voir le quotidien de cette famille, et sachant que c’est inspiré de gens qui ont existé, c’est encore plus criant de vérité. Helena a eu 14 enfants et parmi eux, il y a Esther, qui est en fait la grand-mère de l’autrice. Donc, c’est intéressant de voir la dynamique familiale comment elle devait vraiment se passer à cette époque. Les filles plus vieilles qui aident aux tâches de la mère, tandis que les garçons plus vieux aident à la ferme.
Lors d’événements tragiques comme les incendies ou le tremblement de terre de 1925, ou encore lors d’accouchements difficiles, on voit toute l’entraide d’une famille tissée serrée, mais aussi d’une communauté qui ne laisse pas tomber les siens. Naturellement, on a aussi les effets néfastes de la doctrine et le pouvoir du curé sur un village à cette époque.
Ainsi, au fil des années, on voit défiler les petits et grands bonheurs du quotidien, les mariages, les partys du temps des fêtes. Il y a aussi et les petits et grands malheurs qui viennent miner le moral, tel que les maladies, les accidents tragiques, les menaces de circonscriptions, la grande dépression et les incendies qui font des ravages tout autour.
L’autrice a un réel talent pour nous faire des descriptions bien imagées, sans trop de superflus, juste assez pour que l’on voie la scène qu’elle nous décrit. On en voit de toutes les sortes d’accouchements à la maison et je dois dire que je n’aurais pas voulu vivre à cette époque.
Les dialogues aussi sont très bien menés. On y croit vraiment et chacun des personnages est bien défini et malgré la panoplie de gens que l’on retrouve dans l’histoire, on sait tous qui ils sont et quels sont leurs liens entre eux. On peut dire que cette trilogie à saveur historique est l’une des préférées que j’ai lues dans les dernières années. À l’hiver 2025, on pourra lire la conclusion de cette trilogie, et j’ai bien hâte d’en connaître la suite.
Katherine Girard enseigne la littérature et le cinéma au cégep de Drummondville. En retrouvant des notes prises lors d’une discussion avec sa grand-mère, elle a eu l’idée d’écrire Helena, qui raconte la vie romancée de son arrière-grand-mère. Elle est l’autrice d’une douzaine de romans.
Prix : 27.95$
Date de parution : 28 aout 2025
Nombre de pages : 384 pages
Éditions Hurtubise : https://editionshurtubise.com/
Voici mon appréciation du premier tome : Helena – Tome 1 Les rêves piégés https://lesartsze.com/helena-tome-1-les-reves-pieges-les-tribulations-dune-femme-lucide-et-resiliente/































































