Le parterre du MTelus était dans l’émotion vive mercredi dernier au rythme puissant de la tournée Death to All – Symbolic Healing, une célébration de l’héritage de l’icône du death metal décédé en 2001, Chuck Schuldiner, et de son groupe mythique, Death. Accompagnés des talentueux Phobophilic et des légendaires Québécois de Gorguts, la soirée fut un intense pèlerinage pour les amateurs de métal extrême.
Phobophilic : L’Overture Fracassante
C’est le groupe Phobophilic qui a eu la lourde tâche d’ouvrir les hostilités et de chauffer la salle, avec brio. Originaires de Fargo, Dakota du Nord, ces jeunes loups ont livré un death metal teinté de doom qui a immédiatement capté l’attention des premiers arrivants.
Leur son est ancré dans la tradition du genre, mais apporte une lourdeur sinistre et une atmosphère lugubre qui a su préparer parfaitement l’ambiance pour les festivités à venir.
Malgré leur position en début de soirée, Phobophilic a prouvé qu’ils étaient une force montante du death metal moderne, méritant amplement leur place aux côtés de ces légendes. Ils ont posé les bases d’une nuit résolument consacrée aux décibels et à l’extrême.
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Gorguts et la ferveur Locale
Puis, le groupe québécois Gorguts a pris possession de la scène, ne laissant aucun doute sur leur statut de vétérans respectés.
Leur performance a rapidement déclenché l’apparition d’un mosh pit, signe indéniable de l’énergie communicative du groupe.
Luc Lemay, le chanteur, visiblement ému, a exprimé toute sa gratitude à la foule pour sa présence, soulignant l’importance de la scène locale. Les autres membres sont à la guitares, Kevin Hufnagel, à la basse et au clavier, Colin Marston, et Michel Bélanger, à la batterie.
La dernière chanson a vu le parterre s’animer dans un mouvement de masse, prélude parfait à la tête d’affiche.
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Death to All : Une célébration
L’attente était palpable. La salle était bondée de fans dévoués, beaucoup scandant le nom de Chuck Schuldiner entre les morceaux, rappelant l’influence indélébile du fondateur de Death.
Death, originaire d’Orlando, en Floride, et formé en 1983, est considéré comme l’un des pionniers du death metal. Leur premier album, Scream Bloody Gore, est souvent cité comme l’acte de naissance du genre.
La formation Death to All a lancé sa performance en jouant l’intégralité de l’album Spiritual Healing, paru en 1990.
Max Phelps, le chanteur du groupe nous a offert une performance vocale impressionnante tout en s’avérant être un excellent guitariste.
Sa ressemblance avec Schuldiner a même été notée par des fans, certains allant jusqu’à dire qu’il pourrait être son fils spirituel, tant l’énergie était similaire. Un circle pit s’est formé naturellement pendant la pièce titre de Spiritual Healing, témoignant de l’impact viscéral de cet album.
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L’Apothéose de Symbolic
La soirée a atteint son paroxysme avec l’album mythique Symbolic, sorti en 1995. Dès les premières notes de la chanson titre, le parterre s’est transformé en une énorme fosse en fusion.
L’énergie de la foule était visiblement décuplée pour la célébration de cet album, qui est sans doute plus accessible pour une partie des fans.
C’est le légendaire bassiste, Steve DiGiorgio, qui a pris la parole pour remercier la foule d’être présente pour ce moment de souvenir, honorant la contribution monumentale de Death à la musique métal.
En rappel, la foule a eu droit à deux classiques incontournables : Spirit Crusher et Pull the Plug.
Après cette soirée haute en décibels et en émotion, les fans sont repartis le sourire aux lèvres. Le sentiment général était clair : même si ce n’était pas Chuck au micro, sa magie opère encore, portée par des musiciens exceptionnels qui perpétuent son héritage.

































































