25 ans plus tard, une version renouvelée d’Alegria est présentée sous le Grand Chapiteau sur les Quais du Vieux-Port de Montréal.  Déjà proposé plus de 6600 fois devant 14 millions de spectateurs autour du monde, l’histoire intemporelle de lutte pour le pouvoir entre l’ancien et le nouvel ordre séduit les spectateurs avec ses prouesses acrobatiques, ses costumes et ses clowns.

Le spectacle est divisé en deux actes, avec un entracte de vingt-cinq minutes.  Les acrobates et clowns sont accompagnés par deux chanteuses et cinq musiciens au saxophone, au clavier, à l’accordéon, à la basse, au violoncelle, aux percussions et à la batterie. Cette production regroupe de nombreux personnages dont M. Fleur, un vaniteux et manipulateur et les Bronx, fougueux et énergiques représentant l’espoir. Quant aux nymphes, elles inspirent la pureté et la jeunesse, tandis que les anges incarnent le changement et les aristocrates ont le pouvoir et ils manigancent afin de le conserver.

Le spectacle débute avec le numéro des acro pôles mettant en vedette les aristocrates. Les acrobates bondissent et se tiennent en équilibre sur des pôles flexibles servant normalement au saut à la perche. Les spectateurs s’exclament déjà en admirant les exploits des artistes sautant à une hauteur impressionnante avec agilité comme s’ils sautaient sur des trampolines ou en demeurant en équilibre parfait.

Les numéros s’enchaînent rapidement, les clowns assurent une transition entre ceux-ci. Leurs prestations sont parfois drôles, parfois tristes, mais toujours pertinentes à l’histoire.

Les Bronx participeront à de nombreux numéros, d’ailleurs c’est un de ses acrobates qui manipule la roue croisée en la faisant tournoyer à une vitesse hallucinante tout en se tenant équilibre au milieu des deux roues: il semble ne faire qu’un avec celles-ci.  Malgré l’effort musculaire demandé afin de faire tourner les roues avec la fluidité, visuellement tout semble facile.

Les spectateurs retiennent leur souffle lorsqu’un couple de trapézistes virevolte avec élégance tout en synchronisant leurs mouvements.

Un Bronx jongle avec le feu, manipule et aspire l’élément au son de la musique rock. Pendant que la scène s’enflamme, il fait tourner ses bâtons dont les extrémités sont en feu avec une dextérité et une rapidité peu commune. Le résultat est grandiose et visuellement de toute beauté.

Dès le retour de l’entracte, un Bronx et un ange réalisent un ballet aérien à l’aide des sangles aériennes, une combinaison corporelle utilisant souplesse et de force. Une Bronx, fait tournoyer de nombreux cerceaux en utilisant tout son corps et en se contortionnant.  Des trampolines intégrés sous le plancher de la scène permettent aux acrobates d’exécuter des séries de pirouettes arrière ou avant, de la haute voltige. Deux artistes féminines exécutent le numéro de main à main, la plus petite sera projetée dans les airs avec une facilité déconcertante.

Le spectacle prend fin avec un numéro de barres aériennes installées à dix mètres au-dessus de la scène.  Dix athlètes combinent les rotations sur les barres synchronisées pour un transfert vers le trapèze où un des trapézistes l’attrape. À la toute fin, les acrobates s’élancent et se tiennent en équilibre dans le filet.  Tous les artistes se rassembleront pour assister à la fin du spectacle, pendant que la chanteuse entame la chanson Alegria.  Les acrobates, les clowns, les musiciens et les membres de l’équipe technique salueront la salle qui les ovationne.

Du début à la fin, les spectateurs sont subjugués exclamant leur appréciation à tout moment par des applaudissements et des cris.

Que dire des superbes costumes dont le travail de création a été titanesque totalisant vingt mille heures d’assemblage et qui permet aux spectateurs d’identifier chacun des groupes de personnages grâce aux éléments distinctifs.

Alegria est d’une beauté majestueuse. C’est un spectacle qui restera gravé dans la mémoire à jamais. Les acrobates défient la loi de la gravité avec de magnifiques numéros tout-à-fait impressionnants.  Il est parfois difficile à croire que le corps humain peut exécuter autant d’acrobaties.

Le spectacle sera présenté jusqu’au 21 juillet sous le grand chapiteau du Vieux-Port, il s’installera ensuite sur le site Zibi à Gatineau du 1^er août au 1^er septembre.