Peut-on enterrer le passé ? C’est la question que soulève la nouvelle pièce d’Emmanuel Reichenbach, L’embardée, créée plus tôt cet été, à Victoriaville et qui tient les spectateurs en haleine durant une heure 20 minutes, alors qu’on s’apprête a célébrer les funérailles d’un homme d’affaires, décédé dans un accident d’auto.
L’humour grinçant de «L’embardée», mise en scène de Jean-Simon Traversy, ressort par rapport au ton des comédies habituellement présentées au «théâtre d’été». Il s’agit, en fait, d’un huis clos décapant sur les requins de la finance, porté par les excellents Pierre-François Legendre et Louis-Olivier Mauffette, qui incarnent les fils du défunt. Ils sont confrontés à une maîtresse de ce dernier, habilement jouée par Geneviève Rochette. Quant à Luc Boucher, il tire bien son épingle du jeu en employé de salon funéraire un peu trop attentionné. Ce spectacle qui vaut largement le détour est maintenant présenté tout près de Montréal. (Voir notre critique)
L’embardée
Texte : Emmanuel Reichenbach
Mise en scène : Jean-Simon Traversy
Avec : Pierre-François Legendre, Louis-Olivier Mauffette, Geneviève Rochette et Luc Boucher
Au Zénith de St-Eustache, jusqu’au 24 août