C’est encore un programme de somptueuses oeuvres du répertoire bien choisies et jouées avec la perfection du grand ensemble symphonique au son unique sur Terre qu’est l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) que nous avons eu le bonheur d’entendre mercredi 26 novembre à la Maison Symphonique sous le titre La Symphonie «Pathétique» de Tchaïkovski.
Ce fut aussi une occasion valeureuse de faire valoir deux compositeurs, Edward Elgar (1857-1934) et Piotr Illitch Tchaikovsky (1840-1893) que des centaines de jeunes élèves des écoles secondaires francophones de la région montréalaise ont redécouverts.
La cheffe d’orchestre charismatique Anja Bihlmaier y fut pour quelque chose à cet objectif de même que les exceptionnels solistes des différents pupitres de l’OSM.
Elgar avec le violoncelliste Nicolas Altstaedt
Le violoncelliste invité Nicolas Altstaedt s’est bien acquitté de rendre le concerto d’Elgar avec verve et cohésion auprès de l’orchestre qui, tel un kaléidoscope, se renouvelle en sa double formation où les seconds solistes pivotent avec les tout premiers. Cependant, encore des applaudissements évitables coupaient la prestation.
Qu’on ait songé à accueillir les étudiants de quatre (4) écoles secondaires( lycéens) québécoises francophones avec un discours écrit par un musicien de l’orchestre le leur lisant passe comme bienséance, mais le manquement de qui ne leur a pas expliqué — ni en français ni en anglais — la forme concertante ni la forme symphonique est un tantinet dommageable en ce que c’est une opportunité ratée.
Une ou deux phrases adroites aurait permis aux jeunes de comprendre pourquoi leur programme affichait quatre mouvements tant au Concerto d’Elgar qu’à la sublime Symphonie Pathétique de Tchaikovsky.
Élucider un programme est une acquisition fondamentale qui éclaire sur l’entendement de ce qui commence et où tout ça doit finir. Songerait-on à applaudir un comédien jouant Rodrigue ou Don Juan en l’interrompant de clameurs après chaque scène ou encore tous les vingt alexandrins?
C’est beau d’étaler son anglais et son français impeccables mais instruire et plaire doit outrepasser les flatteries ou hourras faciles d’une jeunesse bienvenue afin de réinventer le tissu des futurs abonnés.
Un mois de novembre riche en nouveaux visages
Il faut saluer toute la programmation du mois de novembre de l’OSM où tant de nouvelles figures féminines sont venues sans relâche, tant comme solistes que comme cheffes, égayer les concerts de l’ensemble.
Il reste encore trois mercredis de beaux éblouissements à venir les 3, 10 et 17 décembre où nous jouirons encore des solos de clarinette de Ryan Toher, de la flûte de Hutchins ou Brouwer, du piccolo de James, enfin du basson de Lévesque des hautbois de Boilard et Liedtke, j’en passe, bien entendu, car nous sommes choyés à Montréal, vraiment très choyés!
Photo de Nicolas Altstaedt : MARCO BORGGREVE































































