Après son tout premier concert à la salle Pierre-Mercure, l’été dernier, l’ensemble montréalais Obiora est de retour. Cette formation composée essentiellement de musiciens et musiciennes issu.es de la diversité interprétera, entre autres, des oeuvres de Gounod et de Mendelssohn.
Fidèle à trois principes, «Diversité, Découverte et Diffusion», l’Ensemble Obiora propose aussi une pièce du compositeur d’origine afro-américaine Adolphus Hailstork. Il s’agit de la Sonata da Chiesa (sonate d’église), inspirée de la musique qu’il entendait lorsqu’il était jeune choriste à la cathédrale d’Albany, dans l’État de New York. Écrite pour orchestre à cordes, cette pièce en sept mouvements, jouée sans pause, s’apparente à une messe chorale, où les instruments à cordes se substituent aux voix.
Instruments à vent
De leur côté, les instruments à vent seront à l’honneur grâce à la Petite symphonie de Charles Gounod. Rappelons que le compositeur français avait dédié cette oeuvre à la Société de musique de chambre pour instruments à vent, fondée par Paul Taffanel, considéré comme le fondateur de l’école française de flûte traversière. La Petite symphonie est écrite pour une flûte, deux hautbois, deux clarinettes, deux cors et deux bassons.
Une oeuvre de jeunesse
Pour ce deuxième rendez-vous, Obiora s’attaque à une symphonie du compositeur allemand Félix Mendelssohn. Ce dernier n’avait que 16 ans lorsqu’il a écrit sa symphonie no 1. En fait, le compositeur lui avait d’abord attribué le no 13, car elle fait suite à ses douze symphonies pour cordes. On a finalement renommé l’oeuvre en tenant compte du fait qu’elle est la première des cinq symphonies pour grand orchestre de Mendelssohn.
Cheffe invitée
Alors que l’an dernier, les musiciens d’Obiora avaient présenté leur concert sans maestro, ce ne sera pas le cas cette fois-ci. Avec la cheffe invitée, Kelly Lin, on découvrira Chinese Sights and Sounds du compositeur chinois Bao Yuankai. Il s’agit d’une suite pour orchestre basée sur des chansons folkloriques chinoises aux thèmes divers.
Le premier mouvement, Mini Cabbage, exprime la douleur d’un garçon aux mains de sa belle-mère abusive. Un autre mouvement, La mélodie de Jasmine, jouée par le violon et l’alto, représente une jeune fille qui se projette comme une fleur de jasmin et rêve d’un amour romantique.
La mission d’Obiora
Rappelons que cet ensemble a été fondé par Brandyn Lewis, contrebassiste à l’Orchestre symphonique de Montréal et Allison Migeon, coordonnatrice culturelle au sein de divers organismes. Cette dernière a expliqué en entrevue aux ArtsZé que son but est d’augmenter la diversité au sein du milieu de la musique classique et aussi de faire connaître des compositeurs de couleur. «De ce fait, on espère que les gens des communautés culturelles se reconnaîtront à travers notre démarche et viendront nous voir.»
Le Romantisme selon l’Ensemble Obiora
Ensemble Obiora / Cheffe – Kelly Lin
Programme :
Petite Symphonie pour vents – Charles Gounod
Chinese sights and sounds – Bao Yuankai
Sonata da Chiesa pour ensemble à cordes – Adolphus Hailstork
Symphonie no.1 en Do mineur, op. 11 – Felix Mendelssohn
Salle Pierre-Mercure / 7 mai à 20h
*Crédit photo : Antoine Saito