Les Sorcières de Salem, du dramaturge américain Arthur Miller, prend l’affiche au Théâtre Denise-Pelletier, dans une traduction et une adaptation de Sarah Berthiaume (Yukonstyle, Nyotaimori). La mise en scène est de Édith Patenaude (1984, Oslo).
Résumé : 1692, dans le village puritain de Salem, au Massachusetts. Abigail Williams (Emmanuelle Lussier-Martinez), une jeune servante, entretient une liaison interdite avec son maître, le fermier John Proctor (Étienne Pilon). Lorsque la femme de Proctor, Élisabeth (Eveline Gélinas), découvre leur relation et la chasse, Abigail cherche à se venger. Accompagnée d’autres adolescentes et de Tituba (Anna Beaupré Moulounda), une esclave, elle se livre la nuit, dans les bois, à des danses occultes. Surprises par le révérend Parris (Stéphane Breton), menacées d’être fouettées ou même pendues, les jeunes filles retournent les soupçons de sorcellerie vers d’autres villageois. Vengeance ou maléfice, cette nuit satanique précipite Salem dans l’hystérie. Une machine judiciaire se met alors en branle sous la droiture inflexible du gouverneur Danforth (Mani Soleymanlou), qui jure d’envoyer les coupables à la potence.
Berthiaume et Patenaude entendent donner une nouvelle résonance à cette pièce publiée en 1953 et qui raconte une histoire de jeunes filles qui portent de fausses accusations. « Édith et moi ne faisons pas une relecture de la pièce, mais en la montant aujourd’hui, dans l’après #metoo, nous constatons que ce texte puissant, pose des questions qui ne se posaient pas dans les années 50, » affirme Sarah Berthiaume. «Pour nous, ces jeunes filles vivant dans un climat d’austérité, de peur et de déraison, n’avaient d’autre choix que celui de mentir si elles voulaient survivre ».
Les Sorcières de Salem d’Arthur Miller
Traduction et adaptation : Sarah Berthiaume
Mise en scène : Édith Patenaude
Avec : Anna Beaupré Moulounda, Adrien Bletton, Luc Bourgeois, Stéphane Breton, Maude Boutin St-Pierre, Larissa Corriveau, Alice Dorval, Eveline Gélinas, Nora Guerch, Emmanuelle Lussier-Martinez, Étienne Pilon et Mani Soleymanlou
Au Théâtre Denise-Pelletier, du 18 mars au 15 avril