« Yo les bailles sont f*ck up » est le titre du stand-up que Renzel Dashington nous présente jeudi soir, soit le 26 mai, au Plaza Ausgang.
Ce fut avec joie et excitation que j’ai accepté l’invitation au show de l’homme aux multiples talents qui nous a tant fait rire derrière nos écrans tout au long de la pandémie. Laissez-moi vous dire que je n’ai pas du tout été déçue. Je me suis plutôt surprise à guetter la prochaine blague.
Tout sur Renzel
Avant de vous en dire plus, j’aimerais bien présenter les faits marquants du parcours de ce montréalais d’origine haïtienne. En 1997, il fait ses débuts dans l’événementiel en tant que promoteur d’événements spéciaux dans différents clubs montréalais; il est l’un des créateurs originaux du Beach Club; il a été gérant d’artiste de Corneille et a été producteur exécutif sur des collaborations avec des artistes tel que Diam’s, etc. Il a sans aucun un bagage très versatile dans l’industrie de la musique.
C’est en 2017 qu’il décide de se consacrer uniquement sur sa carrière d’humoriste et produit avec son équipe « Les Bad Boys du rire »; un espace qui permet aux humoristes de couleur d’exploiter leurs talents au maximum.
Le charme de Renzel
Par ailleurs,ce sont des membres du groupe : Djeff Martin et Biko qui ouvrent le bal du spectacle d’humour de façon remarquable avant de laisser place à la vedette de la soirée: Renzel. Dès sa première minute sur scène, il arrive à charmer le public; un sourire était accroché sur tous les visages dans la salle. Avec un humour cru et provocateur, il joue sur le malaise et la complicité avec le public.
La foule était majoritairement composée d’afro descendants et se situait dans la tranche d’âge fin vingtaine à début quarantaine. Le slang montréalais et haïtien est très présent dans ses blagues ce qui explique bien le titre « Yo les bailles sont f*ck up »; en d’autres mots les affaires sont bizarres.
L’humoriste aux multiples facettes ne mâche pas ses mots et parle de sujets assez sensibles comme l’enjeu du prénom iel; de la pédophilie, des sans-abris et bien sûr du racisme au quotidien; le public est plutôt réceptif et en redemande encore. Ce n’est qu’à la fin qu’il confesse que son show était trop cru pour la télé québécoise; donc que des ajustements auraient dû être faits s’il voulait faire partie du show-business québécois. Cependant, il a pris la décision de ne rien changer et d’accepter la conséquence de ne pas en faire part étant donné qu’il souhaitait à tout prix rester authentique et fidèle à lui-même.
Détendu et terre à terre
Lors de notre bref entretien à la fin du spectacle, je retrouve un ami assez détendu et terre à terre. Il me dévoile comment la pandémie a été difficile pour lui; l’interaction en personne avec son public lui manquait. Toutefois, selon lui, il en ressort gagnant étant donné qu’il est plus confiant avec son humour et dit même qu’il a pu s’améliorer de 30%.
Le gagnant du prix Impact au Gala Dynastie 2020 me confirme qu’il se consacre totalement à l’humour sous toutes ses formes et qu’il nous réserve plein de belles surprises. En attendant vous pouvez toujours le voir durant sa tournée avec son One Man Show (YLBSF) et avec son équipe Bad Boys du rire open mic tous les mercredis.
Toutes les photos©Armand Martel
Photo mise en avant la journaliste Félicia Muka et Renzel Dashington.